Pages

27/04/2017

Le printemps !

La routine s'est installée ces derniers temps et ce n'était pas une mauvaise chose. Les semaines s'enchaînaient, entre ma recherche de travail, mes cours de soutien scolaire, et les sorties le week-end.
Le soleil tape fort, au point de ne pas réussir à bronzer de façon progressive et uniforme... La voisine continue à venir m'emmerder, malgré la dernière embrouille et un voisin encouragé par le beau temps s'amuse à mettre du rap à fond chez lui, porte d'entrée ouverte, tous les dimanches matins... Pour l'instant je garde mon calme.

Dernièrement on vit au rythme des rebondissements politiques, c'est le sujet de discussion principal en toute circonstance (à la danse, dans les soirées...) ce qui m'étonne puisque justement en arrivant à Toulouse, je trouvais qu'on était vraiment écartés (plus ou moins intentionnellement) de l'actualité nationale et internationale.



Le dimanche 16 j'étais au meeting de Mélenchon, un moment plus agréable que ce que j'imaginais. J'y ai croisé des têtes que je connaissais et j'ai senti un espoir puissant dans cette foule. Le mien était faible, donc je ne suis pas abattue par les résultats.
Je continue à découvrir des bars, a force d'aller voir des petits concerts. Du rock, de la musique tzigane, de la trance pour drogués... On peut croiser un peu de tout !

Ma recherche de travail est laborieuse. Justifier plus d'une année de chômage n'est pas aisée, mentir non plus, et les échecs s'enchaînent alors que la date de fin d'allocations s'approche dangereusement.
J'ai encore la gniak mais parfois je panique un peu à l'idée de ne rien trouver à temps. Un retour à Paris est inimaginable, je ne veux pas m'y résoudre...
Dans le même temps, je viens d'arrêter les cours particuliers à l'élève que je voyais le plus. Un soulagement vu le manque de respect que je subissais régulièrement mais aussi une perte de revenu considérable.

La semaine dernière la venue de mon frère a été une bouffée d'oxygène. Même si je ne l'ai vu que 2 demi-journées, c'était super de voir un proche dans cette période un peu difficile. On a vu mon oncle et mon cousin, on s'est baladé en ville et on a pas mal papoté (chose rare puisqu'il est en général hyper occupé quand je le croise).
Dans le genre tête connue, j'ai retrouvé un mec avec qui j'étais au collège, qui habite maintenant ici depuis plusieurs années. J'étais plutôt enthousiaste à l'idée de voir une tête "du passé" mais ça a pas été à la hauteur : j'ai retrouvé un paquet des aspects négatifs de ma région d'enfance, comme s'il n'avait pas évolué en 10 années.
A côté de ça j'essaie de consolider mes relations avec les 3 piliers que j'ai ici. Un vrai travail au quotidien puisqu'il est difficile de se lier vraiment avec les gens.

Cela commence à faire assez longtemps que je vis ici pour pouvoir faire des généralités sur les toulousains :

D'abord il y a une espèce d'omniprésence de fumeurs de joints, tout le temps, partout (dans le métro, sur les terrasses, dans la rue en pleine journée, devant les bars en soirée...). Cette odeur peut assaillir quand on s'y attend le moins, et ce, au moins une fois par jour. Pas pour me plaire, vraiment. Surtout lorsque c'est les voisins qui s'y mettent, pas loin de ma fenêtre mal isolée, et que l'odeur rentre chez moi. Je me demande si le pourcentage de fumeur est plus élevé ici qu'à Paris, ou si c'est seulement bien plus visible car décomplexé. Alors que les contrôle, les perquisitions, et les rondes des flics sont constantes à Paris, ici on peut se demander que fait la police...

Dans un style plus léger, plus les semaines passent, plus je réalise que les jeux de société ont une place quasiment "traditionnelle" dans la vie des toulousains. Déjà il y a plusieurs bar à jeux de société en ville. Et puis j'ai déjà été invitée à 2 soirées de ce genre, entendus des connaissances me dire qu'ils allaient à une soirée jeux, etc etc. Un peu l'équivalent des soirées "match de foot" à Paris.

La température change à une vitesse folle, que ce soit au long de la journée que d'une journée au lendemain. En quelques heures on perd 10°c, chose à laquelle je ne suis toujours pas habituée contrairement aux locaux...

Les toulousains partent en week end aussi facilement que les parisiens vont faire du shopping dans les centres commerciaux. A bien y réfléchir, c'est le même prix, et finalement c'est qu'un choix à faire, facilité par la géographie. Montpellier et Narbonne au plus près, Marseille, Biarritz, Bordeaux au plus loin. Ça donne envie de changer d'air !