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27/08/2017

Métro - Boulot - Pas dodo



Le retour de vacances du chef a été rude finalement : visite surprise, remontrances par téléphone, textos à pas d'heure... Et même si dans l'ensemble il est satisfait de mon travail, ça m'a foutu un coup à la motivation. Ma période d'essai est prolongée avec un objectif précis à mettre en place pour que mon CDI soit validé début novembre. Je vais tout faire pour que ça le fasse, quitte à être désagréable avec mon équipe, il faut que je valide ce boulot. En début de semaine il y a eu l'inventaire total du magasin, une journée intense avec 15h d'amplitude de travail pour moi. Levée à 5h du matin, j'ai découvert le centre ville complètement dépeuplé, et tous les agents qui s'occupent de rendre la ville aussi propre chaque nouveau jour. En plus, on m’envoie en formation dans le nord de la France à la pire période possible : ma première vendeuse sera en vacances et il y a une opération commerciale à mettre en place. Un tel stress que je n'arrive presque pas à dormir...

En même temps, j'ai envoyé mon préavis pour le studio et je me suis engagée à prendre le nouvel appartement dans le centre-ville, sans même avoir la date de remise des clés. Même si mon dossier est validée, que l'appartement est bloqué pour moi, c'est une grosse prise de risque. Soit l'appartement se libère début septembre et j'aurais 2 loyers à payer en même temps, soit il se libère en milieu de mois et ce sera parfait (même si je serai en formation), soit il se libère après le 18 et là ce sera la merde. Je n'aurais pas de lieu ou vivre et mettre mes affaires pendant plusieurs jours... Hâte d'être fixée !

Heureusement, il n'y a pas que du stress dans ma vie en ce moment : deux amies de Paris sont venues à Toulouse pour 24h, j'ai pu passer du temps avec elles et ça m'a fait du bien. On a reparlé de nos années lycée, on s'est fait des bons petits restaus, et puis on a recroisé une nana qui était même en maternelle avec moi. Installée dans la campagne près de Toulouse, avec sa petite famille, ça m'a fait très bizarre de la voir ici. J'ai enfin vu le tableau du cousin, exposé dans le musée le plus connu de la ville. Fière !

A part ça j'ai eu la surprise qu'une cliente parisienne me trouve un accent du sud et soit étonnée que je sois parisienne. Victoire, youpi, olé, halleluyah, boudu ! A force d'être entourées de toulousains, je vais finir par y arriver ?!


16/08/2017

L'entonnoir vers le bonheur




La poisse continue :

- à peine une semaine après avoir fait changé mes pneus arrière, j'ai découvert ma voiture à plat un matin. Une mission bus s'est imposée et heureusement la dépanneuse m'a arrangé tout ça le soir même. Le soir même je découvre dans la boîte au lettre que j'ai grillé un feu rouge, perdu 4 points à mon permis et une amende de 90€ à payer dans de très brefs délais... 

- En sortant les poubelles, mon téléphone à fait une énième chute, mais fatale cette fois. Pour limiter les risques de me couper les oreilles avec les bouts de verre en téléphonant, j'ai pas pu faire autrement que de le remplacer. Et quel bonheur d'avoir un téléphone qui ne déforme plus les sons, qui capte bien, et qui prend des photos sans modification des couleurs !

- le voisin que je prenais comme un allié a eu la bonne idée de venir frapper chez moi dimanche matin à 7h...pour une clope... faut que je me casse !

- on m'a posé 2 lapins en une semaine. A l'insu de leurs plein gré. Et puis j'ai lancé une invitation pour passer le week-end prolongé du 15 sur la côte basque. Sans réponse. Désagréable au possible comme genre d'expériences.

Mais il y a aussi eu pas mal de bonne surprise :

- Le chef est rentré de vacances et j'ai eu le droit à des félicitations sur mes performances du mois dernier. Même si j'étais déjà satisfaite de mon travail, c'est toujours agréable d'avoir un peu de reconnaissance vu tout ce que j'ai donné comme énergie. En plus j'ai pu me confier sur mes dernières faiblesses, et il m'a complètement comprise, un vrai plaisir.

- J'ai visité un appart super, avec une proprio super, dans un quartier super. Je me suis engagée à la prendre dès début septembre.

- J'ai eu des nouvelles au bout de 2 semaines du premier appart que j'avais dans l'oeil. Le nettoyage et les travaux de peinture ont été acceptés et en plus il me veulent comme locataire. J'ai hésité longtemps, fait patienter la proprio du premier le temps de me décider, et finalement c'est le prix et la localisation (centre ville) qui m'ont fait pencher pour le deuxième. Je ne connais pas encore la date d'emménagement, mais je suis plutôt optimiste pour la suite. Je sais que je vais devoir me serrer la ceinture tout l'automne, mais que ce sera pour le meilleur à moyen terme.

03/08/2017

C'est le pompon sur la Garonne !





Il fait chaud, pile comme j'aime. Tout le monde se plaint de la canicule, je me contente d'apprécier !
Les petits sautent à pieds joints dans les fontaines du centre ville, on est tous à la recherche de petites bouteilles d'eau fraîche et des passants entrent dans le magasin juste pour se mettre devant notre ventilateur...
J'ai réalisé il y a plusieurs semaines, qu'il y a une piscine dans ma résidence, mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'en profiter encore.
A force d'être au contact des toulousains, je commence à prendre l'accent sur certains mots, comme le fameux "impeccable" placé à tout bout de champs dans les conversations, mais aussi certaines expressions qui me viennent à la bouche sans l'avoir prémédité (le fameux "pompon sur la Garonne" m'a surprise la première fois que je me suis entendue le dire).

Lundi, maman est venue me voir du Lot. Une super matinée, un super restau, un super moment plein d'optimisme (qui n'a pas duré longtemps, mais ça a fait du bien quand même), je ne m'y attendais pas.
J'ai enfin fait changer mes pneus, mais j'ai appris par la même occasion que j'ai complètement bousillé mes amortisseurs à l'Ile de Ré, sur un dos d'âne déjà creusé par le ventre des voitures qui ont subis le même sort avant la mienne. Le budget qu'englouti ma voiture commence à me rendre dingue...

A peine j'ai repris le boulot mardi, que c'était le burnout. J'ai tout donné, bien trop, et je réalise qu'à force de vouloir bien faire, de mettre toutes les chances de mon côté pour valider ma période d'essai, je suis en train d'épuiser mes forces, d’abîmer mon corps et de laisser mon moral en pâtir.
Il a fallu que je craque pour m'en rendre compte, et les signaux d'alertes envoyés par mes proches (ma vendeuse, mon père, mes collègues de pétanque) m'ont fait réalisé que je suis mon propre bourreau sur ce coup là. Dès le lendemain, j'ai repris ma place, ni plus ni moins. Et ça m'a fait du bien.

Alors que j'entame mes recherches d'appart, j'ai fait une première visite ce matin. Un T1 bis plein de potentiel mais qui mérite un rafraîchissement. D'abord emballé, j'ai calmé mes ardeurs au fur et à mesure de la journée en listant tous les points négatifs et les contraintes financières du moment (si mon argent part dans ma voiture, il ne peut pas en même temps partir dans un déménagement).
Mais c'était sans compter sur le signe que m'a envoyé le cosmos : 
ma chère voisine est revenue à la charge en début de soirée, en sous vêtements, frapper à ma porte et coller sa tête à ma fenêtre pour voir à l'intérieur. Canicule oblige j'étais moi même très peu habillée (mais à l'intérieur de chez moi, nuance). Énervée qu'on me vole mon intimité de cette manière, j'ai ouvert la porte pour lui mettre un coup de pression un peu plus haut que d'habitude.

- Je vais appeler les flics, ça commence à bien faire !
- Les flics ? Mais je viens juste te demander une clope...
- Je m'en fous, faut me foutre la paix une fois pour toute maintenant !
- Non mais t'es une vraie pute ! T'es chez moi ici, j'étais là avant toi, tu me dois le respect ! Tu vas prendre du plomb dans la gueule je te le dis !

Pas eu le temps de refermer la porte qu'elle m'a craché dessus, en plein visage. Avant que cette folle aille plus loin, je me suis enfermée, nettoyé le visage en tremblant, et pris sur moi parce qu'on sait jamais de quoi un fou est capable.
Je l'ai entendu gueuler en boucle ces dernières phrases, le voisin qui est sorti de chez lui pour comprendre ce qu'il se passait, et comme j'ai senti qu'il allait venir me voir, je me suis habillée en vitesse. Banco, le mec frappe à ma porte, je flippe à moitié qu'il prenne sa défense, mais je prends le risque de lui ouvrir parce que je le reconnais et qu'on a toujours eu des rapports cordiaux quand on se croise. Il me demande si ça va, qu'il faut pas que je m'inquiète, que la voisine est un peu timbrée mais qu'elle a fait ça a chacun des voisins à leurs arrivées. Je dis que ça fait plusieurs mois maintenant, que j'aimerais être tranquille. Il me répond qu'il va la calmer. Et c'est ce qu'il fait, pendant un bon quart d'heure je les entends discuter dehors... Mais ça ne change rien, elle reviendra, elle se vengera peut-être, elle fera peut être pire, et il y a une petite voix dans ma tête qui me dit "casse toi le plus vite possible !!!"

Si j'y arrive, je prends l'appart de la visite.