Pages

29/09/2016

Découverte de la danse africaine !



Dans ma ville il y a une association qui propose pas mal d'activités mais vu la population (que des familles et des personnes âgées) je ne me sentais pas trop de m'investir. Ma motivation première si je choisis une activité régulière serait de rencontrer des gens de mon âge, logique vu que je ne connais pas grand monde pour l'instant. Malgré ça, j'ai quand même profité par curiosité des séances d'essai à la chorale la semaine dernière et en danse africaine ce soir.

La chorale ça a été un vrai chaos : on a passé la moitié du temps à papoter et le niveau de chant général est lamentable sans compter sur le manque totale de motivation du prof. J'étais bloqué entre une vieille qui chantait super faux et une autre qui puait de la bouche. Un calvaire.

Du coup en allant à la danse africaine ce soir, je n'avais pas trop d'attente, quasiment sûre de ne jamais y retourner non plus. Sauf que ça a été une excellente surprise : le prof est super, énergique et motivant, les nanas du groupe plus jeunes qu'à la chorale et hyper attentives et appliquées. 

Ça m'a fait un bien fou de me balancer aux sons des djembés pendant plus d'une heure. Pour l'instant je suis assez maladroite, j'ai du mal à coordonner mes jambes et mes bras... En plus, j'ai l'habitude des danses latines (salsa, bachata et co), ce qui m'a clairement handicapé dans l'apprentissage des pas à l'africaine : alors que je rebondis et fais plein de petits pas en trop tout le temps, il faudrait que je pose mes pieds à plat sur le sol et que je me laisse aller. En tout cas, je suis totalement conquise et inscrite à l'année du coup !

Je suis ravie d'avoir trouvé une activité qui me plait, un rendez-vous hebdomadaire fixe, un peu de stabilité. Je m'endors complètement hors-service, et je m'attends à avoir les cuisses en feu demain matin... 

24/09/2016

Té, elle bite queud !



En  bonne parisienne, j'ai eu du mal avec certaines expressions d'ici, parfois impossibles à interpréter correctement. Mes préférées et les plus récurrentes :

Boudu : contraction de "bout du con", utilisé comme on dirait "bordel" à Paris, mais avec une idée d'étonnement.
J'en pète : Je suis ko
avoir la cagne : avoir la flemme
s'en caguer : s'en foutre
avoir la connerie : enchainer les blagues débiles
gnaquer : mordre
péguer : coller
Un sac devient une poche
Un pain au chocolat devient une chocolatine.

Et j'ai souvent souri en entendant des mots prononcés différemment.

Moins prononcé [moinse] au lieu de [moin]
Le mois de juin [join] devient [jUin] (tellement 1er degré)
Bah devient Beh
Le son Oi devient Oin et j'en passe.
Chaque fin de phrase est ponctuée par un "Té"

Mais il y aussi les mots que l'on connaît tous mais qu'on interprète pas de la même manière.

"Viens" ne veut pas forcément dire "viens où je suis",  il faut préciser le lieu, sinon ça peut être soi-même qui fini par venir vers l'autre... (je ne suis pas sûre de comprendre moi-même cette explication)

Je te taquine devient je t'embête. Un peu déstabilisant au début.

Bader à Paris c'est déprimer. Ici c'est "mater quelqu'un" dans le sens regarder.

"T'es mignonne" à Paris peut être mal pris, ou en tout cas, ça éveille le doute. Ici non, mignonne reste mignonne, 1er sens du terme. Rien de péjoratif.

Le plus difficile à accepter c'est que j'ai un accent de parisien. Non mais depuis quand le parisien a un accent ??? La première étape a été de le reconnaître. La deuxième de ralentir quand je parle, et d'arrondir les angles. La troisième et future sera de trouver une technique pour prendre l'accent toulousain et pour l'instant c'est pas gagné !

23/09/2016

Quoi de neuf ?


- J'ai quitté mon mec, j'ai la haine, très très fort, comme jamais avant. Une envie de vengeance aussi. Il me tarde que le temps fasse son effet et que l'indifférence m'envahisse pour ne pas passer à l'action (ce serait vain, puéril et méchant)(mais un soulagement ?)(la vie se charge-t-elle vraiment de rendre les coups aux méchants ?)(la roue tourne-t-elle pour tout le monde sans exception ?)(justice n'est-elle pas mieux rendue que par soi-même ?)

- Dimanche, j'ai eu l'occasion de voir ma mère qui a traversé la France jusqu'à Cahors. J'ai fait les 2 heures de trajet qui nous séparaient alors que j'avais pas trop la forme, j'ai eu super froid et en plus je crois que j'ai perdu un point sur mon permis de conduire à l'aller... Pas que je veuille juste me plaindre, mais c'était une journée pas facile pour moi. Heureusement ça valait le coup : même si avoir au téléphone ses proches, entendre leurs voix et prendre le temps, ça fait du bien, c'est autre chose de les voir physiquement. C'est moins léger, ça rassure, ça réchauffe.

- J'ai démissionné lundi, après une première journée chaotique en présence de l'adjointe du responsable. Nos caractères sont incompatibles, et autant je peux à peu près supporter n'importe qui en tant que collègue, autant ça me parait compliqué en tant que responsable. Pas de regret, même si j'aimais bien ce boulot...

Là j'ai eu envie d'abandonner, rentrer à Paris, arrêter d'être forte et courageuse.

- J'ai été contactée pour prendre un poste de manager. Après un entretien en freestyle par skype et une prise de références positive, j'attends l'entretien final de mardi avec excitation et boule au ventre. Douze jours que je n'avais pas écrit ici parce que dès que j'ai une heure devant moi, je dors pour rattraper mes insomnies nocturnes à répétition. J'aime les face-à-faces, c'est facile de convaincre et séduire une seule personne. Mais là ils vont être 4 ou 5 en face de moi. Et ce ne sera pas un RH. Non. Ce seront des responsables déjà en poste, l'adjoint du PDG de la boîte, bref... pas étonnant que je n'arrive plus à dormir... 
D'ici mardi, je prépare ce que je vais dire, répondre, expliquer. Et toutes les questions les plus tordues que l'on pourrait me poser. Dans le rôle de l'imposteur, je dois feindre l'assurance, le self-control, et la maîtrise du sujet. Rien que ça.
Pour me rassurer, je me répète en boucle les paroles toutes récentes de la responsable qui m'a formée il y a 4 ans : "Sois tu en es capable, sois tu es capable de faire semblant, je crois en toi !"

- Je vais peut-être partir de chez mon oncle au mois de novembre, habiter ailleurs. Je commence à me sentir comme un poids pour lui, surtout depuis que je ne travaille plus. On a beau bien s'entendre et se foutre royalement la paix chacun de notre côté, c'est moins facile que ce que je pensais. Heureusement il part souvent pendant quelques jours et ça lui permet de respirer. De mon côté je lui ai proposé de partir aussi quelques jours s'il a besoin, cette éventualité a eu l'air de le soulager.

C'est les projets qui font tenir, alors je tiens.

11/09/2016

Les écarts de températures



La raison numéro 1 qui m'a fait décidé d'habiter dans le sud, c'est la chaleur. Sans elle je ne sais pas si j'aurais autant été attirée par Toulouse. Le syndrome de Raynaud me rend vulnérable en dessous de 15°c l'hiver, et en dessous de 19°c l'été. M'enfin, ça c'était à Paris. Ici je réalise que ce n'est pas tant le nombre de degrés que la différence sur une journée qui aurait des effets.

Nous venons d'avoir 3 jours de "mauvais temps". Ce qui correspond à 27° la journée, ciel couvert et une petite pluie qui n'a pas duré plus d'une heure jeudi soir. Les nuages sont épais, mais l'air reste chaud, chose qu'on ressent rarement dans le nord. Les soirs j'ai quand même ressorti mon gilet, alors qu'il n'avait pas bougé de l'armoire depuis mon arrivée. Même les soirées pétanques de la semaine dernière, jusqu'à 4h du matin, nous les avons passées en t-shirt, sans le moindre frisson.

Le ciel gris et la pluie dépriment les gens d'ici, pendant que je me réjouis d'avoir chaud, qu'il pleuve peu, et que cela ne dure pas des semaines. Et finalement, ce que je vis plus mal, c'est la clim du magasin dans lequel je travaille. Il n'est plus question que j'y aille en robe légère ! Cela reste tout de même étonnant d'être dans le froid 5h de suite, et de sortir du centre commercial à 19h dans une chaleur presque étouffante.

J'ai achevé ma première semaine de travail sans trop savoir quoi en penser : ça se passe ni bien ni mal, je n'ai pas trouvé ça long, ni rapide, je m'entends ni trop bien ni trop mal avec l'équipe, j'attends de voir la suite. Ce week end j'ai bien récupéré niveau sommeil, j'ai galéré à faire le ménage sans aspirateur, les plombs ont sauté 10 fois à cause du four (dont j'ai abandonné l'utilisation du coup) et le frigo a fait des siennes pendant quelques jours, ce qui m'a forcé à jeter un paquet de nourriture...

Cette semaine je vais être vraiment seule d'ici vendredi, de quoi me concentrer un peu sur mes projets, regarder quelques films, bouquiner et écrire. Et dans une semaine pile, je viens d'apprendre que je vais voir ma maman. Je sens que ça va me faire du bien de bouger et de la voir !

p.s. : les photos n'ont aucun rapport avec le sujet, je sais. Avec de bons yeux et une bonne imagination, sur la première photo on peut voir un écureuil allongé le long de la branche.


08/09/2016

Trop facile ?

Lundi, je suis allée au Pôle Emploi. Changer de région, c'est changer de centre de gestion et de conseiller. J'avoue que je n'étais pas sûre d'avoir la liberté de bouger sans les avoir prévenus et je m'attendais à ce qu'on me fasse la leçon ou qu'il y ait des conséquences.

Rien du tout. Arrivée à midi au centre, je n'ai même pas eu à faire la queue pour accéder à l'accueil, on a répondu à mes questions avec le sourire, et je suis repartie au bout de 10 minutes, en hallucinant de la facilité à avoir des informations, de la vitesse à laquelle on s'est occupée de moi, et de l'amabilité du personnel.

Le lendemain mon inscription était déjà prise en compte et ce matin, jeudi, ils me communiquent le nom de ma conseillère. Résultat je suis inscrite en 24h à l'ANPE Midi Pyrénées, et je n'ai rien à faire de plus, pas de rdv, rien à justifier !

J'ai beau me concentrer pour ne pas trop relever les différences avec Paris, je ne peux pas laisser passer celle là : je n'ai absolument pas l'impression d'être allée au "pôle emploi". mais plutôt dans une mairie, ou une MJC...

Aujourd'hui je me prépare pour mon 3ème jour de travail. Mon intégration s'est bien passée mardi, hier c'était plus compliqué de m'entendre avec l'équipe, et j'y vais aujourd'hui dans un état d'esprit un peu mitigé. Ici, j'apprends que je ne sais pas communiquer, que je ne sais pas me faire comprendre, que ce soit dans la vie perso qu'au boulot. C'est compliqué de remettre en question un truc pareil...

Quoiqu'il en soit je dois tenir le coup, au moins assez longtemps pour avoir trouver un logement (donc de 1 à 3 mois). La bonne nouvelle c'est que je suis en CDI à la place du CDD prévu, ça me fait gagner du temps.


04/09/2016

Constatations bizarrement plaisantes



- Les conducteurs toulousains n'utilisent que 2 voies sur 4. Seuls les non-immatriculés-31 sont sur les 2 autres.

- Les avions cargo d'Airbus (les Beluga, qui ont remplacé les Guppy) sont numérotés de 1 à 5 mais on voit toujours les mêmes numéros dans le ciel.

- Il n'y a pas de bureau de tabac dans la plupart des centres commerciaux

- Depuis que je suis arrivée, mon corps est desséché comme jamais. Je passe mon temps à me recouvrir de crème hydratante. Et au contraire, j'ai les cheveux gras en moins de 24h.

- 33°c toute la journée, le soir il fait 24°c jusqu'à vraiment tard, mais on met quand même un petit pull. Bah oui, 24°c c'est froid ! (tout est relatif hahaha)

- Tout est prétexte à boire de l'alcool. Tout. Tout le temps. Les Bretons et les Basques ont de la concurrence.

- Dans la campagne il y a plein d'animaux plus ou moins communs : lézards, écureuils, moustiques, araignées... et puis des rats, des araignées venimeuses (Epeire Frelon), des petits oiseaux blancs et jaunes (Serin Cini)...

- Il y a une commune qui s'appelle Vieux - toulouse, ses habitants sont donc des "vieux toulousains".

- La sortie de la station de métro Rangueil tombe en plein milieu d'un carré de barres d'immeubles HLM. Drôle d'ambiance.

- Lorsque le ciel se couvre, la température de l'air ne change pas. Bonheur.

- Les toulousains sont souriants, pas pressés, ils s'excusent pour tout et rien, te souhaite une bonne journée juste parce qu'ils t'ont croisés. Les commerçants sont adorables. Tous sans exception.

- Tu savais qu'on peut jouer à la pétanque complètement saouls jusqu'à 5h du matin ?

15 jours que je suis là et j'ai ressenti hier un changement en moi, comme un déclic : je crois que je m'y fais. Plutôt bien !

02/09/2016

Cette fois c'est la bonne ?

Depuis quelques jours, je passe le temps à explorer les centres commerciaux de la région pour déposer des CV : Portet sur Garonne, St Orens, Labege... Certains centres m'ont donné le cafard, et d'autres n'ont vraiment rien à envier aux centres commerciaux parisiens. Lors des appels téléphoniques de demande d'entretien, je me suis surprise à ralentir mon débit de parole par téléphone. Une fois que je réussirai à me faire comprendre (on me demande souvent de ralentir ou de répéter), je tenterai d'arrondir les voyelles.
J'ai passé 3 nouveaux entretiens, et ça y est, j'ai enfin un contrat ! Je commence mardi, dans un magasin de vente de vêtements pour homme. Je commence avec un cdd d'une semaine, mais plein de promesses.
Je suis plutôt enthousiaste à l'idée d'y bosser, ça va m'apporter plein de connaissances sur une clientèle que je connais mal. Mon seul souci c'est qu'il y a un dress code : chic chic chic. Pas trop mon genre quoi. Alors d'ici mardi je dois absolument m'acheter des chaussures ouvertes un peu classe, et plus tard, je vais devoir investir dans des chemisiers j'imagine. Un nouveau monde !

J'ai rencontré les habitants du village où j'habite, et grâce à quelques affinités, on m'a invité à jouer à la pétanque. De 20h à minuit, et j'ai commencé fort puisqu'au "chacun pour soi" j'ai gagné ! En équipe c'était plus compliqué, mais c'est aussi parce qu'il était tard, et puis le terrain était traître, et puis... hahaha !

Ce soir c'est la fête du village, avec à nouveau le vin qui coule à flot. Je suis étonnée que la vie soit autant "dehors". Tout est occasion de sortir, de se voir, et on a pas le temps de s'ennuyer. Surtout si on boit.

Et puis je me suis remise à écrire, le calme et le cadre aidant, je suis bien dedans.