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29/10/2016

Primordial...



Après un week end stressant et émouvant (mon père a traversé la France pour me voir 3 jours, j'ai préparé des repas pour beaucoup dans une cuisine qui n'est pas la mienne avec des invités qui sont habitués à manger bien, beau et bon, la réincarnation d'un chevaliers des croisades a embouti la portière de ma voiture dans un parking), j'ai dormi deux soirs de suite chez une amie qui m'a donné les clés de chez elle pendant qu'ils étaient en vacances. dans le même village que mon oncle. Son mari est rentré jeudi, j'ai déguerpi avant qu'il revienne et j'ai pris ma place dans la coloc un peu dans la précipitation le midi même. A cause de l'odeur de peinture, je ne peux pas encore dormir dans ma chambre, alors mon lit est resté dans le salon. Au début c'était compliqué à cause des bruits du frigo mais je m'y suis fait.

Mon coloc a plein de bonnes idées de rangement et d'aménagement en théorie, mais en pratique c'est loin d'être ça. Ces affaires traînent un peu partout ( et en particulier dans le salon et sur la terrasse) : des bouquins, des feuilles, des récipients vides, des fils électriques, des seaux, des serviettes, bref c'est pas net comme j'aime. Je redoute le jour où mon lit rejoindra ma chambre, parce que le salon va être très vide. Un canapé serait le bienvenu en théorie, mais en pratique ce n'est pas à moi de m'en occuper et ça risque de pas être pour bientôt. 
Je me sens encore chez lui plutôt que chez nous, et ce qui est assez marrant c'est que lui ne se sent pas non plus chez lui depuis qu'il a acheté l'appart (il y a 2 mois). Tout ça ne sont que des détails... dans l'ensemble, c'est plutôt cool, on s'entend bien et tout se passe bien.

Plus qu'un détail, il y a un aspect de cette colocation que je n'avais pas pris en compte alors que c'est primordial dans ma vie : la chaleur. Nous sommes en pleine forêt, à l'abri du soleil, et il fait à peu près 3 degrés de moins que ce que la météo annonce sur Toulouse. En plus ma chambre est orientée nord. En puis la porte vitrée qui donne sur la terrasse ne se ferme pas de l'extérieur (à chaque cigarette, le froid s'engouffre dans l'appart)(et mon coloc pas frileux n'a pas le réflexe de refermer les fenêtres...). Bref, plus les heures passent, plus je me demande comment c'est possible que je n'y ai pas pensé avant. C'est bien possible que ce soit un aspect qui me fasse partir de cet appart à plus ou moins long terme. J'attends de voir comment vont se passer les 2 prochains mois.
En attendant je relativise en regardant la météo de Paris (10°c de moins le matin, 5 de moins l'après midi) et je me suis procurée les meilleures chaussettes du monde (des HeatHolders vendues chez Nature & Découvertes) et je me balade dans l'appart dans un accoutrement qui ferait rire n'importe qui : grosses (vraiment) chaussettes violettes, bouillotte contre le ventre et plaid rose enroulé tout autour de mon corps. Ma combinaison de frileuse en quelque sorte.

Plus j'y pense, plus je sens que je suis faite pour vivre seule. Mais il y a des côtés positifs à la coloc : sans se marcher dessus et s'empêcher de vivre, on sait qu'on n'est pas seuls. Et ça, ça change tout.


19/10/2016

La coloc : entre excitation et peurs


On pourrait avoir tendance à croire et dire que c'est plus simple de trouver une colocation qu'un appart seule, alors que c'est 2 fois plus compliqué à mon avis : il faut de base que l'appart convienne, mais aussi que l'entente avec le coloc soit bonne. Ces 2 éléments réunis je me suis engagée à emménager le 1er novembre.

Ces jours-ci je repeints les murs de ma future chambre. Impossible pour moi d'envisager de dormir entre 2 murs vert pomme brillant et 2 murs taupe mat. Après avoir pris tous les conseils possibles auprès de mon oncle (qui a vu la chambre) et ma mère (qui a très bien imaginé le truc à distance), j'ai fait un mix des infos que j'avais. Du matériel à la technique, j'ai pu prendre de mon expérience perso en peinture et j'en ai fait qu'à ma tête : résultat j'ai pile le matériel qu'il faut et qui me convient à la fois.

En passant plusieurs heures dans cet appartement alors qu'Antoine y vit, je réalise qu'il faut aussi une concordance dans la manière de vivre pour que la colocation fonctionne. Par exemple, alors qu'il faisait à peine 20°c dehors, toutes les fenêtres de l'appartement étaient ouvertes hier après midi. J'ai eu froid au bout de 2h. Tellement que ce matin, mon rhume est revenu... C'est un peu tard pour faire marche arrière, et j'espère qu'il sera conciliant sinon je vais passer mon temps dans ma chambre avec le chauffage à fond...

Bizarrement, il y a des trucs qu'il avait prévu de faire qu'il n'a pas encore fait au bout d'une semaine : On devait avoir un frigo mais il a l'air de très bien réussir à vivre sans... Et un canapé lit dans le salon. Ces 2 meubles devaient être là qu'en j’emménage, et même si je n'ai pas abordé le sujet du frigo (indispensable pour moi), j'ai eu la mauvaise surprise d'apprendre qu'au plus tard on aurait un canapé pour mi-décembre. Ah. Bon. Du coup, pas de salon confortable et pas de possibilité d'héberger qui que soit d'ici là. En plus d'être inconfortable comme situation, ça nous a créée un problème sur la date de mon emménagement. J'aurais pu m'installer dès le 25 octobre, mais il avait prévu pour le 1er novembre. D'ici là il a invité son frère, qui dort dans mon lit.

J'ai un peu peur d'être tombée sur un colocataire radin. Peut-être. L'avenir nous le dira.  

16/10/2016

Octobre un peu fragile



Je  découvre l'été indien, cet automne qui a encore des goûts d'été. Octobre. Température minimum au réveil : 12°c Température maxi dans la journée : 26°c. Te dire que je suis BIEN est presque pas assez fort.

Et puis il y a des épisodes de 2 ou 3 jours de pluie continue, avec ciel gris constant et température égales à celles de Paris. Et c'est là que moi toute optimiste je choppe la grippe. Plus d'une semaine à subir les symptômes. Je me relève à peine que plusieurs phases d'automne et d'été se sont encore succédées.

J'ai trouvé un appart super cool en colocation avec un ex-parisien super chouette (et super bio)(et végétarien). Je voulais repeindre ma chambre en blanc avant d’emménager (un mur vert pomme brillant et un mur taupe mat, très peu pour moi) mais c'était sans compter que le pôle emploi à oublié de m'envoyer mon chômage. On est le 16 et il me reste à peine de quoi manger, pas de quoi payer 100€ de matériel de peinture... Ça repousse d'une semaine au moins mon emménagement mais on s'adapte hein !?

J'ai amené mon oncle à l'aéroport pour New York hier. Il me laisse à nouveau sa maison pour une semaine, et c'est bien plus agréable que lorsque j'étais malade.

Je me surprends encore à avoir des phases d'euphorie et des phases de grosse tristesse. Depuis que je suis arrivée à Toulouse ça m'arrive régulièrement. Je pensais que c'était lié à la fragilité qu'on peut ressentir quand on vit un gros changement comme celui-ci, mais le fait que ça continue au bout de 2 mois ça n'est pas rassurant.

On m'a demandé quel était mon rêve dans la vie. J'ai répondu qu'à court terme j'en ai 2 : devenir toulousaine et avoir publié mon premier roman. Je réalise que j'en ai réalisé un !

Tout à l'heure, en voiture à 21h30 direction la ville, j'ai eu une pensée super forte : je suis heureuse d'être là. Pas de boulot, pas de mec, pas d'argent, pas encore d'appart, pas une santé de feu, mais en regardant ma voiture annoncer une température de 16°c à l'extérieur, je me suis dit que j'étais heureuse. Une boule d'euphorie m'a prise à la gorge comme la première fois que j'ai conduit seule après avoir obtenu mon permis de conduire. La liberté, le bonheur. Toulouse.

22h15 j'étais rentrée. Et j'ai pleuré. Comme si j'étais fatiguée de tout. 
Et là, minuit, j'écris avec une playlist de sons plutôt cools et je me surprends à sourire.
J'espère que la stabilité qui va arriver dans les prochaines semaines va calmer tout ça...

05/10/2016

Un désintérêt pour ce qu'il se passe ailleurs ?

La semaine dernière j'ai été contactée par l'Insee pour participer à une enquête multi-sujets au niveau national. Et stupeur, à l'étape des faits d'actualité (politiques et divers), j'étais complètement larguée. Complètement.

Ici je n'ai pas encore entendu parler de politique depuis mon arrivée. On parle au niveau individuel de l'impact écologique, de l'implication dans la vie d'une ville, d'aide à son prochain, des arabes qui font peur (bordel, à ce point là ça craint) mais pas des députés, pas des élections, pas des candidats, pas des réfugiés, pas du chômage, pas de... la liste serait trop longue.

A la radio, on entend les scores des matchs du TFC (prononcé Téfécé - traduction Toulouse Football Club) et du stade toulousain, des faits divers du coin (accidents sur la rocade, blessé d'incendies, membres humains retrouvés dans la Garonne, règlements de compte dans la rue, fusillades, crimes passionnels...).

Sur Facebook, c'est les mêmes infos toulousaines qui passent, avec des suggestions de sorties culturelles et/ou sportives. J'ai un aperçu vague des infos nationales grâce aux publications de mes amis parisiens, mais vraiment rien de global et surtout, c'est loin d'être exhaustif.

Un exemple flagrant : même si c'est un site d'actu sur Toulouse (le plus regardé ici), à la page des actualités il n'y a aucune info nationale ou mondiale, et pire que ça, les faits divers qui ont pourtant leur propre page, flirtent dangereusement avec les faits d'actualité.


Même jour, même heure, j'ai fait un tour sur le site équivalent parisien et stupeur (sans surprise finalement) : on a des infos sur la France (même une sur Toulouse), sur le monde, et pas que sur l'Ile De France.

Je  ne sais pas si ça reflète un désintérêt total pour l'actualité, une ignorance qu'il y a de la vie en dehors de la région, ou une volonté de s'enfermer sur nous-mêmes. Si je veux ne pas être larguée, il va falloir que je fasse un effort supplémentaire pour m'informer. Chose que j'évitais très bien jusqu'à maintenant... adepte du "moins j'en sais, mieux je me porte". Mais je ne pensais pas arrivée à ce point de désinformation...