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21/09/2017

J'ai une de ces cagnes !

J'aurais aimé écrire ici à propos de l'anniversaire de mon arrivée à Toulouse. C'était il y a un mois.
A propos de la braderie de Toulouse il y a 2 semaines.
J'aurais aimé écrire à propos de ma formation à Lille. La semaine dernière.
A propos de mon déménagement, le week end dernier.
A propos de mes déboires professionnels. Mes déboires appartementaux.
Mais j'ai pas le temps. Et pas l'énergie.

Je suis dans le tgv pour Paris. Pour une deuxième formation en 15 jours. Formation inutile.
J'ai tellement le temps de rien que j'ai réussi à me débrouiller pour partir sans pull, sans manteau, sans écharpe. Tout oublié au boulot. Arrivée à 23h à Montparnasse, je vais cailler en perdant 10°c d'un coup. Et je vais aller manger à l'Hippopotamus ouvert jusqu'à 1h du matin. C'est tellement pratique Paris. Me manque juste une boutique de doudoune ouverte la nuit.

Je me sens pas super super. Pas le moral quoi. Depuis un peu plus d'un mois. Pas concentrée, tout à moitié fait, toujours au dernier moment, et je ne vois pas les heures passer. 

Ça allait tellement bien depuis mon arrivée à Toulouse il y a un an que lorsque ça va un peu moins bien, ça frôle la dépression. Je n'ai plus l'habitude.

J'aimerais revenir écrire sur tout ce que je n'ai pas raconté. Plus tard. Quand cette sale période sera passée. Quand j'irais mieux, que je serais installée, validée, reposée.


27/08/2017

Métro - Boulot - Pas dodo



Le retour de vacances du chef a été rude finalement : visite surprise, remontrances par téléphone, textos à pas d'heure... Et même si dans l'ensemble il est satisfait de mon travail, ça m'a foutu un coup à la motivation. Ma période d'essai est prolongée avec un objectif précis à mettre en place pour que mon CDI soit validé début novembre. Je vais tout faire pour que ça le fasse, quitte à être désagréable avec mon équipe, il faut que je valide ce boulot. En début de semaine il y a eu l'inventaire total du magasin, une journée intense avec 15h d'amplitude de travail pour moi. Levée à 5h du matin, j'ai découvert le centre ville complètement dépeuplé, et tous les agents qui s'occupent de rendre la ville aussi propre chaque nouveau jour. En plus, on m’envoie en formation dans le nord de la France à la pire période possible : ma première vendeuse sera en vacances et il y a une opération commerciale à mettre en place. Un tel stress que je n'arrive presque pas à dormir...

En même temps, j'ai envoyé mon préavis pour le studio et je me suis engagée à prendre le nouvel appartement dans le centre-ville, sans même avoir la date de remise des clés. Même si mon dossier est validée, que l'appartement est bloqué pour moi, c'est une grosse prise de risque. Soit l'appartement se libère début septembre et j'aurais 2 loyers à payer en même temps, soit il se libère en milieu de mois et ce sera parfait (même si je serai en formation), soit il se libère après le 18 et là ce sera la merde. Je n'aurais pas de lieu ou vivre et mettre mes affaires pendant plusieurs jours... Hâte d'être fixée !

Heureusement, il n'y a pas que du stress dans ma vie en ce moment : deux amies de Paris sont venues à Toulouse pour 24h, j'ai pu passer du temps avec elles et ça m'a fait du bien. On a reparlé de nos années lycée, on s'est fait des bons petits restaus, et puis on a recroisé une nana qui était même en maternelle avec moi. Installée dans la campagne près de Toulouse, avec sa petite famille, ça m'a fait très bizarre de la voir ici. J'ai enfin vu le tableau du cousin, exposé dans le musée le plus connu de la ville. Fière !

A part ça j'ai eu la surprise qu'une cliente parisienne me trouve un accent du sud et soit étonnée que je sois parisienne. Victoire, youpi, olé, halleluyah, boudu ! A force d'être entourées de toulousains, je vais finir par y arriver ?!


16/08/2017

L'entonnoir vers le bonheur




La poisse continue :

- à peine une semaine après avoir fait changé mes pneus arrière, j'ai découvert ma voiture à plat un matin. Une mission bus s'est imposée et heureusement la dépanneuse m'a arrangé tout ça le soir même. Le soir même je découvre dans la boîte au lettre que j'ai grillé un feu rouge, perdu 4 points à mon permis et une amende de 90€ à payer dans de très brefs délais... 

- En sortant les poubelles, mon téléphone à fait une énième chute, mais fatale cette fois. Pour limiter les risques de me couper les oreilles avec les bouts de verre en téléphonant, j'ai pas pu faire autrement que de le remplacer. Et quel bonheur d'avoir un téléphone qui ne déforme plus les sons, qui capte bien, et qui prend des photos sans modification des couleurs !

- le voisin que je prenais comme un allié a eu la bonne idée de venir frapper chez moi dimanche matin à 7h...pour une clope... faut que je me casse !

- on m'a posé 2 lapins en une semaine. A l'insu de leurs plein gré. Et puis j'ai lancé une invitation pour passer le week-end prolongé du 15 sur la côte basque. Sans réponse. Désagréable au possible comme genre d'expériences.

Mais il y a aussi eu pas mal de bonne surprise :

- Le chef est rentré de vacances et j'ai eu le droit à des félicitations sur mes performances du mois dernier. Même si j'étais déjà satisfaite de mon travail, c'est toujours agréable d'avoir un peu de reconnaissance vu tout ce que j'ai donné comme énergie. En plus j'ai pu me confier sur mes dernières faiblesses, et il m'a complètement comprise, un vrai plaisir.

- J'ai visité un appart super, avec une proprio super, dans un quartier super. Je me suis engagée à la prendre dès début septembre.

- J'ai eu des nouvelles au bout de 2 semaines du premier appart que j'avais dans l'oeil. Le nettoyage et les travaux de peinture ont été acceptés et en plus il me veulent comme locataire. J'ai hésité longtemps, fait patienter la proprio du premier le temps de me décider, et finalement c'est le prix et la localisation (centre ville) qui m'ont fait pencher pour le deuxième. Je ne connais pas encore la date d'emménagement, mais je suis plutôt optimiste pour la suite. Je sais que je vais devoir me serrer la ceinture tout l'automne, mais que ce sera pour le meilleur à moyen terme.

03/08/2017

C'est le pompon sur la Garonne !





Il fait chaud, pile comme j'aime. Tout le monde se plaint de la canicule, je me contente d'apprécier !
Les petits sautent à pieds joints dans les fontaines du centre ville, on est tous à la recherche de petites bouteilles d'eau fraîche et des passants entrent dans le magasin juste pour se mettre devant notre ventilateur...
J'ai réalisé il y a plusieurs semaines, qu'il y a une piscine dans ma résidence, mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'en profiter encore.
A force d'être au contact des toulousains, je commence à prendre l'accent sur certains mots, comme le fameux "impeccable" placé à tout bout de champs dans les conversations, mais aussi certaines expressions qui me viennent à la bouche sans l'avoir prémédité (le fameux "pompon sur la Garonne" m'a surprise la première fois que je me suis entendue le dire).

Lundi, maman est venue me voir du Lot. Une super matinée, un super restau, un super moment plein d'optimisme (qui n'a pas duré longtemps, mais ça a fait du bien quand même), je ne m'y attendais pas.
J'ai enfin fait changer mes pneus, mais j'ai appris par la même occasion que j'ai complètement bousillé mes amortisseurs à l'Ile de Ré, sur un dos d'âne déjà creusé par le ventre des voitures qui ont subis le même sort avant la mienne. Le budget qu'englouti ma voiture commence à me rendre dingue...

A peine j'ai repris le boulot mardi, que c'était le burnout. J'ai tout donné, bien trop, et je réalise qu'à force de vouloir bien faire, de mettre toutes les chances de mon côté pour valider ma période d'essai, je suis en train d'épuiser mes forces, d’abîmer mon corps et de laisser mon moral en pâtir.
Il a fallu que je craque pour m'en rendre compte, et les signaux d'alertes envoyés par mes proches (ma vendeuse, mon père, mes collègues de pétanque) m'ont fait réalisé que je suis mon propre bourreau sur ce coup là. Dès le lendemain, j'ai repris ma place, ni plus ni moins. Et ça m'a fait du bien.

Alors que j'entame mes recherches d'appart, j'ai fait une première visite ce matin. Un T1 bis plein de potentiel mais qui mérite un rafraîchissement. D'abord emballé, j'ai calmé mes ardeurs au fur et à mesure de la journée en listant tous les points négatifs et les contraintes financières du moment (si mon argent part dans ma voiture, il ne peut pas en même temps partir dans un déménagement).
Mais c'était sans compter sur le signe que m'a envoyé le cosmos : 
ma chère voisine est revenue à la charge en début de soirée, en sous vêtements, frapper à ma porte et coller sa tête à ma fenêtre pour voir à l'intérieur. Canicule oblige j'étais moi même très peu habillée (mais à l'intérieur de chez moi, nuance). Énervée qu'on me vole mon intimité de cette manière, j'ai ouvert la porte pour lui mettre un coup de pression un peu plus haut que d'habitude.

- Je vais appeler les flics, ça commence à bien faire !
- Les flics ? Mais je viens juste te demander une clope...
- Je m'en fous, faut me foutre la paix une fois pour toute maintenant !
- Non mais t'es une vraie pute ! T'es chez moi ici, j'étais là avant toi, tu me dois le respect ! Tu vas prendre du plomb dans la gueule je te le dis !

Pas eu le temps de refermer la porte qu'elle m'a craché dessus, en plein visage. Avant que cette folle aille plus loin, je me suis enfermée, nettoyé le visage en tremblant, et pris sur moi parce qu'on sait jamais de quoi un fou est capable.
Je l'ai entendu gueuler en boucle ces dernières phrases, le voisin qui est sorti de chez lui pour comprendre ce qu'il se passait, et comme j'ai senti qu'il allait venir me voir, je me suis habillée en vitesse. Banco, le mec frappe à ma porte, je flippe à moitié qu'il prenne sa défense, mais je prends le risque de lui ouvrir parce que je le reconnais et qu'on a toujours eu des rapports cordiaux quand on se croise. Il me demande si ça va, qu'il faut pas que je m'inquiète, que la voisine est un peu timbrée mais qu'elle a fait ça a chacun des voisins à leurs arrivées. Je dis que ça fait plusieurs mois maintenant, que j'aimerais être tranquille. Il me répond qu'il va la calmer. Et c'est ce qu'il fait, pendant un bon quart d'heure je les entends discuter dehors... Mais ça ne change rien, elle reviendra, elle se vengera peut-être, elle fera peut être pire, et il y a une petite voix dans ma tête qui me dit "casse toi le plus vite possible !!!"

Si j'y arrive, je prends l'appart de la visite.

30/07/2017

Poisse, Ile de Ré, Anticipation, Durs réveils, Paris, Incompatibilité

Semaine 27 : La poisse

Chaque jour a été ponctué de mésaventures banales et surprenantes. Juste pour en garder une trace, sans pour autant rendre ce compte rendu aussi désagréable à lire que cette semaine l'a été à vivre, je ne vais que raconter mon jeudi 6.

8h30 rdv chez Norauto afin de faire changer 2 pneus, histoire de partir pour l'ile de ré quelques jours plus tard avec une voiture moins dangereuse. On m'avait dit qu'en 1h ce serait faisable, ce qui me permettait d'arriver au magasin pour l'ouverture à 10h. Alors que j'avais donné mes clés et signé le devis, j'attendais un peu en stress dans la salle d'attente. Les minutes passaient sans que personne n'aille vers ma voiture, garée sur le parking visible de l'intérieur. Au bout de 20 min, je me permet de demander ce qu'il se passe. On me dit que le technicien arrive à 9h et que comme promis ce sera prêt en 1h. Bande de cons, je me suis levée tôt pour rien, j'attrape mes clés et me casse.

9h Je suis presque en avance, et comme la banque à laquelle je fais les dépôts en ville est fermée, je profite d'être dans une autre ville, pour tenter une autre agence. Dans laquelle on m'explique que "oui c'est bien une agence bancaire, mais non on ne peut pas faire de dépôts".

9h30 Dans les bouchons sur la rocade, je vais presque être en retard, je décide d'abandonner l'idée de prendre le métro pour aller me garer en ville. Sur le trajet je croise un piéton qui s'est fait renverser par une voiture, à terre, encadré par une ambulance et une voiture de flic. Vision étrange.

10h Ouverture du magasin, première cliente, pour une histoire de vocabulaire, elle décide que "je n'y entends rien" avec un air hautain de vieille bique. Passablement vexée et énervée, je passe la main à ma collègue.

14h pause déjeuner. J'en profite pour acheter des lingettes désinfectantes pour les mains dans une parapharmacie. Je demande naïvement à la vendeuse si on peux manger avec ça sur les mains. Une cliente à qui j'ai pas demandé son avis se permet de répondre et faire une réflexion sur les jeunes et leur peur des microbes.

16h Le bureau de poste du quartier est fermé, je décide de prendre le métro pour aller à celui ouvert le plus proche. Alors que je sors par les portes automatiques, elles se referment sur moi sans m'avoir détectée. J'ai un bleu sur chaque bras, qui ont la forme plutôt nette d'un trait.

19h35 Fermeture du magasin avec 35minutes de retard, je retrouve ma voiture, avec une notification d'amende. Prévisible.

19h55 Carrefour market pour acheter du pain. Il n'y en a plus. Je vais devoir me lever plus tôt demain pour pouvoir prendre un petit déjeuner.


Week end sur l'Ile de Ré

Arrivée dans la soirée du vendredi, je n'ai réussi à déconnecter du travail que le lendemain au réveil. Dépaysant, beau, relaxant, ce week end a été pile ce qu'il me fallait. Peut-être un peu trop court.
Retour dans la nuit du lundi, je découvre que Bordeaux et Toulouse sont reliées par une autoroute "idéale" (droite, rapide, sans relief) et que je suis capable de faire des siestes plus ou moins longues sur une aire d'autoroute.

Semaine 28 : Moins de retard

Alors que jusqu'à maintenant j'avais toujours l'impression de faire tout au dernier moment au travail, et que j'étais sûre de ne pas avancé dans ce que j'avais à faire pour moi (ménage, courses, lessive...), je réussis peu à peu à anticiper. Et c'est très agréable.
La soirée pétanque du mardi reste vraiment mon moment hebdomadaire plaisant, au point d'y rester très tard. Pas raisonnable mais tellement ressourçant... Et cette semaine c'était aussi le 14 juillet, jour travaillé bien qu'inutile, mais j'ai pu regarder le feu d'artifice du centre ville, en direct du parking de ma résidence, un petit plaisir d'avoir un appart bien localisé.
Il n'empêche qu'avec tout ça, je ne dors pas des masses, et mon week end ressemble à une course d'endurance plutôt qu'une bulle de récupération.

Semaine 29 : Panne de réveil

Jusqu'à maintenant mon corps obeissait à ce que je lui demandais. Le réveil sonne, je me lève, je vais bosser. Mais là c'est plus difficile, comme si le manque de sommeil avait une limite. Je me rendors, j'ouvre une paupière, désactive le réveil et me rendors.
Les arrivées en catastrophe au magasin pile à l'heure se sont enchaînées...

Week end à Paris

Plein de retrouvailles prévues et finalement qu'une maintenue. A côté de ça, que de bonnes surprises familiales : une demie journée avec le frère, à faire du shopping et un restau comme des adultes (!), maman qui se déplace au dernier moment pour fêter avec nous les anniversaires des hommes de la famille, des moments simples et chouettes tous ensemble.

Même si les prix des billets ont augmenté, le temps réduit du trajet en tgv est une excellente chose finalement : pas le temps d'en avoir marre qu'on est arrivé.

Semaine 30 : Incompatibilité

Le dépassement de l'objectif hebdomadaire du magasin, l'anticipation d'une embauche pour la rentrée, la mise à jour de tout ce que je devais faire sur le plan personnel, tout ça me donne envie d'aller de l'avant : réparer ma voiture, la vendre, trouver un appart... La semaine s'achève sur un besoin flagrant de dormir et une envie de profiter à fond de mon week end pour faire plein de trucs. Besoin et envie incompatibles.

02/07/2017

Soldes et épuisement

La préparation des soldes a été intense, je n'ai pas compté mes heures, et malgré ça je n'ai pas été à la hauteur. Manque d'anticipation, oubli et retard administratif, je suis à bout alors que je dois faire mes preuves plus que jamais... Même quand je suis en congé, je ne pense qu'au travail... J'espère que c'est le temps que tout se mette en place, que j'automatise, que je connaisse tout le magasin et la paperasse sur le bout des doigts. Sinon je vais soit ne pas tenir, soit me faire virer. J'ai galéré à avoir mon salaire, et je lutte encore pour récupérer tout mes frais de formation. C'est dur de tout donner sans rien recevoir.

Avec ça la météo ne nous a pas aidés cette semaine, des averses à répétition et on a ressorti les écharpes. Ça n'empêche pas les moustique de survivre et dès que je m'éloigne du centre, je suis leur proie favorite. On m'a appris que la citronnelle dont je me pschit tous les jours le corps ne sert absolument à rien. A moins d'habiter à Lille. Qu'ici les moustiques sont trop coriaces, qu'on doit lutter avec des atomiseurs spéciaux "tropiques". Pour mon plus grand bonheur ça fonctionne et en plus ça sent bien meilleur que la citronnelle.

La semaine a été chargée d'heures de travail mais aussi de sortie. Je n'ai pu commencer à bien dormir que samedi soir. Et même une bonne nuit de sommeil n'a pas suffit à me remettre au bon niveau d'énergie. Par contre le moral et la confiance sont revenus d'un coup. Dormir c'est vraiment le meilleur médicament. Je compte sur le week-end prochain à l’île de Ré pour décrocher un peu et reprendre des forces.


22/06/2017

Angine, prise de poste et canicule...



La deuxième semaine de formation a été plus ou moins difficile. Changement d'hôtel, avec ses avantages et ses inconvénients. Je n'ai jamais autant testé les limites de ma patience face à ma formatrice, jusqu'à ce que je comprenne qu'elle était lente et maternelle avec moi seulement parce qu'elle pensait que j'avais plus 20 ans que 30. Dès qu'elle l'a compris son comportement a changé et la fin de semaine a été plus efficace. Et puis j'ai chopé une angine, dû à un virus ou à la clim bien trop forte pour les températures tempérées de Limoges. Ça s'est transformé doucement en bronchite, et je sens que je vais en avoir pour longtemps avant de guérir... Ce que je retiens de Limoges (à part que je sais m'y déplacer les yeux fermés) c'est la station essence la moins chère sur le trajet autoroute entre Paris et Toulouse. C'est tout !

Le retour à Toulouse a été libérateur mais, alors que tout était en train de se mettre en place dans ma vie, en une journée j'ai vécu une rupture inattendue et la "perte" de ma carte bleue en même temps.
Pour me changer les idées j'ai suivi le groupe de Toulouse et on a passé l'après midi aux abords d'un lac dans un village à moins d'une heure du centre. Un endroit que je retiens pour les journées trop chaudes histoire de se baigner, et pour les premiers jours du printemps pour bronzer tranquillement.

Je n'ai pas eu trop le temps de ressasser mes malheurs, puisque j'ai commencé à travailler dès le lundi. La découvertes des lieux, de la paperasse, des absurdités de fonctionnement, du rangement lamentable de la surface de vente, et des centimètres de poussières qui s'accumulent un peu partout... Et puis les entretiens individuels de présentation, la journée avec le chef pour prendre note de mes objectifs annuels, la préparation des soldes, et puis le recrutement imprévu d'une nouvelle vendeuse pour la semaine suivante, en urgence donc, je n'ai pas eu le temps de penser à autre chose.

En même temps Toulouse est en alerte canicule. Ma voiture annonce 52°c quand je rentre dedans le matin. Et la clim ne fonctionne pas au magasin. Tous mes repères sont bousculés : alors que j'adore la chaleur, j'arrive à m'en plaindre aujourd'hui; alors que je ne transpire qu'en hiver, ici je perds des litres d'eau chaque jour; je me surprends même à traîner un peu dans le carrefour market du coin pour être au frais. L'appartement ne garde plus vraiment le frais à ce niveau de température extérieure, et je réalise que je ne suis pas équipée pour cette situation : pas de clim, pas de ventilo, pas de vêtements vraiment légers, pas de chaussures ouvertes un peu classes pour le boulot...

Pour la fête de la musique j'ai découvert Toulouse d'une autre manière : quadrillée de CRS, envahie par la foule dès 17h, on a dû fermer le magasin plus tôt, et surtout c'était une galère pour se déplacer. Du coup, après être arrivée trop tard pour participer ou même voir le spectacle de fin d'année de la danse africaine, j'ai décidé de passer la soirée dans la campagne plutôt que de retourner dans le centre. Scène en pleine air, barbecue et pétanque jusqu'à tôt dans la matinée. Il me semble important de continuer à sortir et m'amuser, pour ne pas laisser mon travail prendre toute la place dans ma vie, mon emploi du temps et mes pensées !


11/06/2017

Se laisser former







Travailler a une toute autre saveur, je ne sais pas si c'est l'âge ou ma situation financière ou l'idée d'un avenir que je dois construire ici (que je ne me voyais pas construire lorsque j'étais à Paris), mais j'ai hâte d'être à ce poste, d'avoir ce statut et j'envisage déjà sur plusieurs mois mes projets : de la gestion de mon argent, au déménagement à l'automne en passant par l'organisation de mes week-end qui feront office de vacances.

Deux semaines à Limoges avant de prendre mon poste. Le choix de la ville n'aurait presque pas pu être pire. Je me suis permise de m'en plaindre pendant 24h, mais pas plus tellement je suis contente et impatiente de voir ce que l'avenir me réserve.

Le passage de chômeuse à travailleuse, d'assise à debout, d'un rythme naturel à 40h... ça a été difficile à tenir entre le stress, la fatigue et les courbatures. Mais comme prévu, tout ça s'évanouit au bout de 2 jours, et fait place à la curiosité, l'expérience, l'écoute et aussi l'appréciation de mes compétences et mes lacunes. Je prends beaucoup sur moi, patience et tolérance, mantra que je me répète au moins dix par jour.

On m'a logée dans un hôtel appartement, au bord de la Vienne, 3 fois plus grand que chez moi. Quotidiennement j'ai pris l'habitude de me servir de la baignoire tellement ça m'avait manqué, de me passer d'internet, de manger chez Courtepaille vu que je "n'avais pas le choix" (d'ailleurs ça n'avait pas le même goût...). A force et grâce aux quelques rayons de soleil qui ont percé en fin de semaine, j'ai trouvé la ville "presque pas moche".

Et puis samedi midi, je rentre à Toulouse. Dès la première brique rouge croisée en arrivant, je réalise que non, Limoges c'est moche. Et je me sens à nouveau chez moi, sous le cagnard.
J'ai découvert mon magasin, mon équipe de vendeuses, qu'il y a une Gay Pride annuelle ici et que mon appart reste d'une fraîcheur exceptionnelle lorsque la porte ne s'est pas ouverte depuis plusieurs jours.

Je dois repartir pour la deuxième semaine demain mais je n'en ai pas du tout, du tout, du tout envie !



05/06/2017

30 ans



Pour ne pas trop subir la solitude, j'ai choisi d'être solitaire. Ça résume bien ces dernières semaines.
J'ai lâché l'affaire à l'idée de trouver le prince charmant, j'en ai eu ras le bol de passer des heures au téléphone avec mes copines parisiennes, et j'ai été largement déçue par la manque d'intérêt à mon égard de la part des toulousains que je connais.

Etre préoccupée, mal dormir et passer mon temps dans la recherche d'emploi, ça m'a aussi rendue pas très joviale. J'ai même été sacrément impatiente et intolérante avec mon entourage. Alors par souci de préservation, je suis restée dans mon coin, je ne suis pas vraiment sortie de ma tanière.

Mon père est venu pour un week end. Et ça a été vraiment chouette même si on était aussi fatigués l'un que l'autre. C'était bien différent pour moi de la première fois qu'il est venu, l'automne dernier, et j'ai très vite compris pourquoi : les conditions ont complètement changées. J'habite seule, je connais mieux la ville, je me sens moins déracinée. Ça m'a permis de profiter sans stresser et sans compter les minutes à rebours.

Ce dimanche là, il s'est passé un truc très bizarre, auquel je pense régulièrement depuis tellement j'ai été choquée. En rentrant en voiture dans la résidence, j'ai vu ma voisine (la tarée sous tutelle), nue, accroupie sur un bout de pelouse, en train de chier. Le temps que mon cerveau enregistre l'info, je ne voyais plus la scène. Mais dans le rétroviseur (curiosité malsaine) je l'ai vu se torcher avec une de ses fringues... Pendant quelques jours suivants, la fameuse fringue (une capuche de manteau en fait) est restée sur l'herbe, me rappelant cette scène dont j'ai été la seule témoin.
Jusque là je n'avais aucun doute sur le dysfonctionnement de son cerveau, mais pas de là à chier, à découvert, à seulement quelques mètres de ses toilettes. Depuis elle m'évite. Je crois qu'elle sait que je sais. 

Alors que ma recherche de travail stagnait toujours je suis tombée sur l'annonce du boulot parfait (pour Nespresso). Parfait parce que contrairement à mon poste de "prédilection", celui-ci, j'en suis sûre, m'aurait donné envie de me lever tous les matins pendant longtemps, des années même... Mais malgré une lettre de motivation dans laquelle j'ai mis tout mon coeur et mon esprit, aucune nouvelle de leur part...

Heureusement j'ai eu un deuxième entretien pour un job auquel j'avais postulé début avril. Rendez vous qui s'est bien passé, mais le directeur régional m'a demandé plusieurs jours pour prendre une décision. Ils sont censés être pressés, mais on a pas la même notion de l'urgence...

Et puis j'ai eu 30 ans. C'est passé comme une lettre à la poste. J'ai passé la journée entière au téléphone avec mes proches. Et puis c'est tout. D'un côté j'aurais aimée être hyper entourée, faire une grosse fête, et patati et patata. Mais ce que j'ai répété à tout ceux que ça chagrinait : "j'avais qu'à ne pas partir habiter à 600km l'année de mes 30 ans !". Une façon de dire qu'être ici vaut bien plus qu'une soirée festive. Qu'être ici c'est comme un cadeau au quotidien. Et je ne regrette toujours pas !

Je me suis quand même offert un cadeau. En fait j'avais même prévu mon coup puisque je l'avais acheté au mois de décembre. Une place pour le spectacle de Kyan Kojandi, au casino Barrière. Dans un sens, je sentais déjà à ce moment là que je serais toujours ici en mai !
C'était une soirée géniale, émouvante et drôle dans un lieu magnifique. J'ai profité du spectacle seule, 48h avant mon anniversaire, et c'était ça mon anniversaire. J'en garde un très très bon souvenir !

Depuis j'ai toujours le même caractère de cochon : impatiente et intolérante, la météo passe par tous les extrêmes, et je surveille mes comptes bancaires plus que jamais.

Et puis un coup de fil, en début de semaine, qui change tout : j'ai le poste, je commence la semaine prochaine !!!!!!!!!

10/05/2017

Pas de panique !

Ma recherche de travail n'avance pas, je pédale dans la semoule et les jours passent de plus en plus vite. Baisse de moral, panique à l'idée de la fin du chômage qui approche à grande vitesse, ces 2 dernières semaines je me suis un peu renfermée sur moi même. Obnubilée par les annonces, les CV, les possibilités qui s'offrent à moi, le sommeil perturbé et plus que léger, j'essaye de me raisonner et de prendre du recul.

La météo n'aide pas : alors que le mois d'avril était ensoleillé et aussi chaud que si c'était l'été, depuis on se coltine à nouveau les rafales de vent, la pluie, les orages et les petites températures. On a même eu le droit aux "giboulés de mars"...

Cette autarcie m'a permis de me recentrer, de me concentrer, de me calmer. Pas de sorties, j'ai complètement arrêté de donner des cours particuliers, mon quotidien se simplifie. Il y a une grande place qui s'est libérée pour un travail éventuel...

Le résultat des élections m'a soulagée un peu, je n'avais pas conscience que ça me plombait.
Ce dimanche il y a aussi eu le stage de danse africaine, une vraie déception. Trop difficile, trop long, j'ai abandonné au bout de 2h. J'en tire une conclusion sur laquelle je ne reviendrai pas : faire un peu de sport régulièrement me fait beaucoup de bien, rien que pour l'effet défouloir, mais la danse africaine n'est pas faite pour moi finalement. Donc je testerai autre chose en septembre prochain.




27/04/2017

Le printemps !

La routine s'est installée ces derniers temps et ce n'était pas une mauvaise chose. Les semaines s'enchaînaient, entre ma recherche de travail, mes cours de soutien scolaire, et les sorties le week-end.
Le soleil tape fort, au point de ne pas réussir à bronzer de façon progressive et uniforme... La voisine continue à venir m'emmerder, malgré la dernière embrouille et un voisin encouragé par le beau temps s'amuse à mettre du rap à fond chez lui, porte d'entrée ouverte, tous les dimanches matins... Pour l'instant je garde mon calme.

Dernièrement on vit au rythme des rebondissements politiques, c'est le sujet de discussion principal en toute circonstance (à la danse, dans les soirées...) ce qui m'étonne puisque justement en arrivant à Toulouse, je trouvais qu'on était vraiment écartés (plus ou moins intentionnellement) de l'actualité nationale et internationale.



Le dimanche 16 j'étais au meeting de Mélenchon, un moment plus agréable que ce que j'imaginais. J'y ai croisé des têtes que je connaissais et j'ai senti un espoir puissant dans cette foule. Le mien était faible, donc je ne suis pas abattue par les résultats.
Je continue à découvrir des bars, a force d'aller voir des petits concerts. Du rock, de la musique tzigane, de la trance pour drogués... On peut croiser un peu de tout !

Ma recherche de travail est laborieuse. Justifier plus d'une année de chômage n'est pas aisée, mentir non plus, et les échecs s'enchaînent alors que la date de fin d'allocations s'approche dangereusement.
J'ai encore la gniak mais parfois je panique un peu à l'idée de ne rien trouver à temps. Un retour à Paris est inimaginable, je ne veux pas m'y résoudre...
Dans le même temps, je viens d'arrêter les cours particuliers à l'élève que je voyais le plus. Un soulagement vu le manque de respect que je subissais régulièrement mais aussi une perte de revenu considérable.

La semaine dernière la venue de mon frère a été une bouffée d'oxygène. Même si je ne l'ai vu que 2 demi-journées, c'était super de voir un proche dans cette période un peu difficile. On a vu mon oncle et mon cousin, on s'est baladé en ville et on a pas mal papoté (chose rare puisqu'il est en général hyper occupé quand je le croise).
Dans le genre tête connue, j'ai retrouvé un mec avec qui j'étais au collège, qui habite maintenant ici depuis plusieurs années. J'étais plutôt enthousiaste à l'idée de voir une tête "du passé" mais ça a pas été à la hauteur : j'ai retrouvé un paquet des aspects négatifs de ma région d'enfance, comme s'il n'avait pas évolué en 10 années.
A côté de ça j'essaie de consolider mes relations avec les 3 piliers que j'ai ici. Un vrai travail au quotidien puisqu'il est difficile de se lier vraiment avec les gens.

Cela commence à faire assez longtemps que je vis ici pour pouvoir faire des généralités sur les toulousains :

D'abord il y a une espèce d'omniprésence de fumeurs de joints, tout le temps, partout (dans le métro, sur les terrasses, dans la rue en pleine journée, devant les bars en soirée...). Cette odeur peut assaillir quand on s'y attend le moins, et ce, au moins une fois par jour. Pas pour me plaire, vraiment. Surtout lorsque c'est les voisins qui s'y mettent, pas loin de ma fenêtre mal isolée, et que l'odeur rentre chez moi. Je me demande si le pourcentage de fumeur est plus élevé ici qu'à Paris, ou si c'est seulement bien plus visible car décomplexé. Alors que les contrôle, les perquisitions, et les rondes des flics sont constantes à Paris, ici on peut se demander que fait la police...

Dans un style plus léger, plus les semaines passent, plus je réalise que les jeux de société ont une place quasiment "traditionnelle" dans la vie des toulousains. Déjà il y a plusieurs bar à jeux de société en ville. Et puis j'ai déjà été invitée à 2 soirées de ce genre, entendus des connaissances me dire qu'ils allaient à une soirée jeux, etc etc. Un peu l'équivalent des soirées "match de foot" à Paris.

La température change à une vitesse folle, que ce soit au long de la journée que d'une journée au lendemain. En quelques heures on perd 10°c, chose à laquelle je ne suis toujours pas habituée contrairement aux locaux...

Les toulousains partent en week end aussi facilement que les parisiens vont faire du shopping dans les centres commerciaux. A bien y réfléchir, c'est le même prix, et finalement c'est qu'un choix à faire, facilité par la géographie. Montpellier et Narbonne au plus près, Marseille, Biarritz, Bordeaux au plus loin. Ça donne envie de changer d'air !


31/03/2017

Paris : avant, pendant, après !


Avant :

Ce rhume qui n'en finit pas, la découverte que je ne suis pas éligible pour toucher les APL et le propriétaire qui a passé une demie-journée à bosser dans ma salle de bain, refaire les joints et fixer un "porte-pommeau de douche"...

Pendant :

4 jours plein à Paris, timing parfait ! Juste le temps de profiter de ma famille et de voir les amis que j'avais envie de voir, sans avoir le cafard au moment du retour.
Encore plus enrhumée ici qu'à Toulouse, à se demander si je ne fais pas une allergie vu à quel point ça dure. J'ai eu le temps de faire les démarches pour donner mon vote pour les présidentielles, mais pas de vendre mon four...
Par hasard, j'ai passé un petit entretien d'embauche à Paris, la veille de mon départ, pour un job à Toulouse. Qui s'est bien passé, mais pas de nouvelle pour l'instant...

Après :

A peine arrivée, je suis guérie. Je ne peux pas dire que c'est grâce au soleil et à la chaleur puisqu'il faisait sensiblement le même temps à Paris. Ma vie toulousaine reprend là où je l'ai laissé, sans même avoir besoin d'une transition. Les cours, la danse africaine, et je me suis remise à écrire. Il me tarde de trouver un boulot et de changer un peu mes conditions de vie par la même occasion.

17/03/2017

Du soleil !



Quelques jours que les températures sont aux alentours des 20°c. Excellente chose pour le moral mais c'est vicieux. En plein mois de mars, faut être méfiant et sortir bien couvert le soir parce qu'on perd jusqu'à 15°c entre 16h et 22h. A force de sortir en journée avec juste un sweat ou un petit pull, et puis de ne pas prévoir pour la soirée, j'ai attrapé une bonne crève le week end dernier... Résultat, j'ai quasiment passé la semaine à dormir, dès que je n'avais pas de cours à donner.

J'ai enfin passé le dernier rendez vous de l'accompagnement en reconversion pro, et bon débarras. La référente n'a pas débordé d'optimiste quand à ma recherche de boulot, et je me suis mise la pression pour pas grand chose. Je dois rester sûre de moi si je ne veux pas tout abandonner. Je garde donc mon programme de base : bien m'organiser pour être au maximum de mes capacités et de ma forme à mon retour de Paris fin mars, pour chercher un boulot dans les meilleures conditions possibles. Et trouver évidemment !

En attendant, je peaufine mon cv et ma lettre de motivation, et puis je fais un grand ménage dans mes papiers, dans mes activités (surtout en ligne), histoire de pouvoir me remettre à l'écriture pendant que je bosserais, sans être parasitée par d'autres projets moins importants. Donc je fais du tri dans les photos, dans mes archives de blog, dans les papiers que je garde pour rien...

Dans quelques jours je reviens à Paris et vraiment j'ai hâte. Toute cette semaine j'avais le mal du pays, comme l'impression de ne pas être vraiment là. Je pense que les microbes y ont quelque chose à voir, mais ils n'ont fait qu'augmenter un sentiment déjà là. C'est comme si j'avais besoin de revenir pour me sentir à nouveau complètement chez moi.

07/03/2017

Théories



Depuis 10 jours je sors beaucoup le soir, le métro devient un allié (même si je n'ai pas encore ma carte de transport...), des nouveaux bars s'ajoutent à la liste de ceux que je connais, et je continue à me faire des connaissances sympas.

J'ai rencontré quelques parisiens, installés depuis plus longtemps que moi, et les entendre parler me confirme qu'ils se plaignent beaucoup et ne voient pas le positif où il est. On me dit beaucoup que c'est étonnant que je n'essaye pas de me rapprocher d'eux plutôt que des autres, sous prétextes qu'ils me rassureraient, me comprendraient etc. Mais au contraire, j'aime bien plus l'esprit des gens du sud : ils profitent de tout et ils sont détendus. Même si tout ce que j'avais entendu dire sur les toulousains se confirme en général : ils ouvrent les bras mais ne les referment pas, ils restent entre eux, sont hypocrites...  Je crois encore aux exceptions, mise tout sur les toulousains d'adoption, et je suis contente de la situation pour l'instant. J'ai même officiellement un ami sur qui je peux compter ici !

A force de sortir, j'ai aussi pu vérifier la théorie selon laquelle on croise par hasard au moins une fois par jour une personne qu'on connait. Dans le métro, dans la rue, dans les bars... Ce qui est fou vu que je connais encore peu de monde.

La météo du mois de mars est trompeuse : on se croit au printemps avec des températures qui montent jusqu'à 18°c, mais les jours de pluie et de tempête de vent calment les ardeurs. Et le pire c'est les chutes de températures le soir, on ne s'y attend pas, on ne s'habille pas assez, et tout le monde a un rhume.

Ma "formation" pour une éventuelle reconversion professionnelle est terminée. J'ai abrégé mes souffrances, sachant que tous ces exercices n'ont servit qu'à me confirmer que je suis faite pour le commerce. La recherche d'un emploi reprend doucement, et je garde toujours au fond de mon esprit l'idée de passer un concours de la fonction publique. A suivre...

Je commence vraiment à avoir envie de retourner à Paris quelques jours, et comme en novembre, je constate que cette envie arrive au bout de 2 mois. Mes billets sont pour la fin du mois, et je prévois déjà de réserver pour fin mai, maintenant que je connais la périodicité de mon envie/besoin de rentrer.
D'après ce que j'ai compris, à partir de juillet, la ligne tgv du sud-ouest sera changée : le trajet va être plus rapide et idtgv disparaît mais rien ne dit encore quels seront les tarifs...

Pour finir j'ai enfin utilisé ma carte cadeau Sephora de Noël et je suis toujours à la recherche d'une paire de bottines mais il n'y a pas énormément de choix ici.


25/02/2017

Arrêter les frais

J'ai la poisse avec ma voiture en ce moment. Après le changement de batterie il y a 2 semaines, ce week end je suis tombée en panne d'essence pour la première fois de ma vie. J'ai fait la maligne, à connaître exactement le nombre de km que je peux faire en roulant à 90km/h en étant sur la réserve, en poussant le bouchon au maximum. Sauf que mes repères sont liés au plat pays de mon enfance, et ils ne sont pas du tout avérés transférables aux pentes et montées de ma nouvelle ville. Rajoutons à ça qu'il y a un feu rouge tous les 50 mètres et que les stations services sont aussi rares qu'en plein milieu de la Creuse. Donc vendredi soir, me disant que je croiserais bien une station d'ici la destination de ma soirée, je pars confiante. Mais pas de station et je me suis garée en montée. Fin de soirée à 1h du matin, la voiture refuse de démarrer, un ami me ramène chez moi et je laisse donc ma voiture seule à l'autre bout de Toulouse.

Toute la nuit je ressasse, je m'énerve contre moi-même, j'envisage la galère qui m'attend le lendemain : bus, métro, changement, métro, marcher, acheter un jerrican à 10€ pour le remplir avec 15€ d'essence, porter ces 10L jusqu'à ma voiture... L'enfer quoi. Et puis ça a fait tilt : j'ai la meilleure assurance du monde ! Un coup de fil à 4h du matin, et le dépannage est prévu pour 10h le lendemain matin.

Fresque représentant un pêcheur marocain, par Hendrik Beikirch


Du coup j'ai traversé Toulouse en métro, ça me paraissait le bout du monde, et finalement j'ai réalisé que la station de métro la plus proche  de l'appart n'est pas si loin que ça à pieds (20 min), que le métro est quand même vachement rapide, et que l'intégralité du trajet n'est vraiment pas cher : 1,60€.
Le plus surprenant c'est que le simulateur d'itinéraire m'annonçait 55 min de chez moi à la voiture alors que j'ai réussi sans me presser à mettre 30 min. A Paris c'est l'inverse, on prévoit toujours un peu plus large qu'annoncé si on veut être à l'heure, parce qu'il y a toujours ou un mec sur les voies ou un problème d'aiguillage de rer ou une gréve ou...

Le dépanneur a déposé la voiture dans une station service, j'ai fait le plein, et de retour au studio j'ai décidé d'arrêté de prendre ma voiture constamment, en particulier quand je peux faire autrement. Alors j'ai étudié les tarifs des transports en commun, jusqu'à me rappeler que c'est gratuit pour les demandeurs d'emploi. Je n'avais pas demandé mon titre de transport gratuit jusqu'à maintenant parce que je n'habitais pas à une adresse vraiment à moi. Mais là, ça y est, je peux ! A moi les trajets en métro !



24/02/2017

La folle



Avec ma mère on a acheté des adhésifs occultants pour mes fenêtres. Je me suis rendue compte un peu tard qu'ils ne faisaient pas la largeur des vitres, mais c'est un mal pour un bien, ça donne un petit aperçu de l'extérieur sur les côtés. Ce que je n'avais pas prévu, c'est que le soir même, la voisine est venue coller sa tête sur l'interstice contre la vitre pour voir si j'étais chez moi. Prise au piège j'ai ouvert et elle m'a demandé si j'avais pas de quoi la nourrir. Compliqué pour moi de refuser ce genre de chose, je lui ai filé un bout de pain, des pâtes et du fromage râpé.
Depuis, j'avoue que je n'ouvre plus mes volets. Donc finalement ça n'a pas servi à grand chose. Je continue à habiter dans la pénombre. Jusqu'à hier soir... 

Alors que je devais sortir en ville, vers 21h, j'avais ma maman au téléphone. Pour ne pas arriver en retard au rdv, je la garde en ligne tout en me préparant à partir. Veste, écharpe, clé, j'éteins la lumière, j'ouvre la porte sur l'extérieur (nuit donc noir) et je tombe nez à nez avec ma voisine. Vraiment nez à nez, à se demander depuis combien de temps elle attendait collée contre ma porte. Mouvement de recul, avec toujours le téléphone contre l'oreille. Habillée en noir, avec ses cheveux noirs, sa clope roulée au bec, elle me demande d'une voix rauque si j'aurais pas un Doliprane.
"Ah non mais ça va pas être possible là ! Je ne suis pas une pharmacie, je ne suis pas carrefour non plus. On n'est pas copine, je suis la voisine !!! Va falloir arrêter ça tout de suite !"
Elle a été surprise, et je la comprends, jusqu'à maintenant j'étais patiente et gentille avec elle. Mais là, elle franchit ma limite, et mon parisianisme a repris le dessus. Agressive comme je sais l'être.
D'une démarche furieuse elle se casse en disant que si c'est comme ça, elle ne me dira plus bonjour. 
Pas une grande perte hahaha ! 

Je crois qu'elle a compris, je crois qu'elle ne reviendra plus me demander quoi que ce soit, je crois que je peux rouvrir mes volets en journée.

Libérée, délivrée !

22/02/2017

Fin d'un chapitre, début d'un nouveau

12 jours sans écrire, et c'est pas faute d'avoir des choses à raconter.

D'abord, j'ai eu la visite de ma maman à Toulouse pendant 3 jours. Elle a pris du temps à se détendre, objectif atteint le dernier jour. C'était un week end venteux, ce qui nous a empêché de nous balader en pleine nature. A la place de lui montrer tous les endroits chouettes que je connais, on a bien mangé, on s'est reposé, et surtout on a dépensé, bien trop. Un ciné, une virée à Ikea, du shopping... Même si ce n'est pas dans la même mesure, je me suis laissée embarquer dans cette euphorie dépensière, sans penser aux conséquences pour la fin du mois... Faut dire que ça a commencé par ma voiture qui est tombée en panne, il a fallu changer la batterie, ce qui m'a mis dans un état d'esprit bizarre. Au final ce week end m'a fait un bien fou et le studio est trop chouette maintenant : un vrai cocon dont j'ai du mal à sortir !

La semaine qui a suivi a été mouvementée, émotionnelle, aussi agréable que désagréable. Je me rends compte que je ne sais pas trop quels mots mettre dessus, que je ne vois pas comment bien traduire ce qu'il s'est passé par des phrases. J'ai reçu un message de "clotûre", j'ai mangé un camembert, j'ai pleuré de joie, j'ai mangé un pamplemousse avec du sucre de canne, j'ai mangé une clémentine, j'ai mangé du thon et du maïs, j'ai arrêté de me laver les mains toutes les 2 secondes, j'ai arrêté de relaver sans cesse la vaisselle, j'ai arrêté d'avoir peur, et il y a une tension dans mon ventre qui est partie. Un an que ça durait. C'est fini ?! Vraiment ? Encore envie de pleurer de soulagement rien qu'en l'écrivant.

Ce week end je suis pas mal sortie en ville le soir. Ça m'a fait du bien d'avoir une vie sociale un peu plus soutenue. En plus, je me repère de mieux en mieux dans le coin au point de me passer de gps pour la majorité de mes trajets. Le temps s'est adoucit, le soleil est revenu, les températures montent jusqu'à 19°c et je ne mets plus de manteaux en journée. Inconcevable pour un mois de février, et pourtant c'est réel. Je suis habituée à avoir le plus froid aux mois de février depuis ma naissance, et là non. Déboussolant.

Et puis la rentrée, le retour des rdvs chez la psy, un rdv pour ma reconversion pro, et le soutien scolaire qui recommence. J'ai toujours un élève au bout du département, et le nouveau... Tout un univers ce jeune homme : orgueilleux mais hypersensible, intelligent mais pas rusé, et surtout il me teste depuis qu'on a commencé à travailler ensemble, c'est stressant et fatiguant pour moi. Son père est froid, presque désagréable, alors que sa mère est hyper psychologue, et elle m'adore. Presque trop. Je n'ai jamais reçu autant de compliment que de sa part, c'est très bizarre et j'ai bien du mal à les recevoir. Bref, il a été décidé que j'allais le voir 4 jours par semaine pour le suivre d'encore plus près, dans toutes les matières. Ça me met une pression un peu désagréable et en même temps je me dis que mes problèmes financiers vont être très vite réglés grâce à ça !

A part ça, je n'arrive pas trop à réaliser que dans quelques mois j'aurais 30 ans. Le coup de vieux ne me fait pas peur vu que je l'ai pris à l'anniversaire précédent, par contre je remets beaucoup en question ma façon de vivre. Où est ce que j'ai perdu du temps ? Comment est ce possible que je ne prenne toujours pas soin de moi ? En plus d'avoir un impact sur l'extérieur, ce qui est le cas depuis une dizaine d'années, je commence sérieusement à envisager que mon physique d'ado a un impact sur ma façon de vivre. Je ne me vois pas vieillir, je n'agis donc pas en conséquence. Alors qu'il serait temps.

10/02/2017

Youpi !

A 30km au sud de Toulouse, l'église de Nailloux


Alors que ma mère devait passer 4 jours dans le Lot avant de me rejoindre ce week end, elle a traversé la France d'un seul coup et j'ai pu la voir en coup de vent mercredi. Le but : décharger sa voiture de toutes mes affaires. J'ai eu la bonne surprise qu'il y ait eu assez de place dans la voiture pour mettre tout ce que je voulais, du coup dès le soir-même j'ai pu regarder un film sur la télé plutôt que sur le petit écran de mon pc, et j'ai dormi sur mon matelas, épais et ferme, plutôt que sur le truc puant qui me servait de "couche" depuis une semaine. Seul raté : je n'ai pas de couette. Mais je me suis habituée à vivre sans, donc ça n'est pas très gênant.

Jeudi, premier rendez vous avec mon nouveau conseiller dans ma démarche de "reconversion professionnelle" et c'était une bonne surprise : très sympa, qui a fait preuve d'autant de soutien que sa prédécesseur et en plus, après moult questions à suspense sur ma dernière expérience pro, il m'avoue qu'il a bossé pour mon dernier chef, et qu'ils sont même potes maintenant...
Toutes les démarches à faire en ligne sont contraignantes mais c'est sacrément intéressant : bilan sur mes compétences personnelles et professionnelles puis recherche des métiers "transversaux" à ceux que j'ai exercés. Parfois je me rends compte que j'aime ce que je fais en fait, cette démarche va peut-être juste conforter l'idée que je suis faite pour le commerce.

Je suis allée voir La La Land au ciné, un vrai moment de bonheur : les plans, le jeu d'Emma Stone, la bande son... En plus j'étais accompagnée par un passionné de cinéma qui, après la séance, m'a décortiqué chaque scène et chaque référence. Une vraie bonne soirée !

Et depuis ce matin j'ai enfin toute l'installation internet au studio : je redécouvre le bonheur d'un bon débit et j'apprends que ma télé est androide (je peux regarder Youtube, mettre ma musique sur Deezer et autres joyeusetés du genre). Le ménage est terminé, la pièce principale réagencée pour optimiser les prises électriques, ça change vraiment l'ambiance chez moi et mon moral par la même occasion.

06/02/2017

Week end sous la pluie



Samedi matin, en me réveillant dans le studio quasiment nu, mes affaires étalées partout, l'ampoule au plafond qui pendouille, j'ai eu le cafard. Pas le moral à attendre une semaine à vivre dans ce petit espace tout sauf chaleureux, j'ai décidé d'aller chez Alinéa pour au moins trouver un abat-jour et une lampe de chevet. Finalement je suis aussi repartie avec un rideau de douche. Tout installé à peine arrivée au studio et même si ce n'est pas grand chose, ça change tout. Un peu comme si je mettais une guirlande de noël sur un sac poubelle, ça égaye.

Dimanche j'ai compris que ma connexion internet via le téléphone était en train de manger intégralement mon forfait. Avant d'arriver au bout, j'ai finalement décidé de prendre un pass WiFi chez Orange. Pour 20€ j'ai internet illimité pendant un mois. Cher vu que théoriquement j'aurais ma box dans 10 jours, mais nécessaire et tellement pratique.

Toulouse était concernée par la vigilance orange "tempête Marcel" mais j'ai loupé l'info. Et bizarrement je n'ai rien remarqué, alors que c'était des rafales allant jusqu'à 110km/h. Je me suis déjà habituée au vent d'Autan, mais ça monte rarement à plus de 60km/h. Par contre ça explique que les ondes téléphoniques et internet aient été brouillées toute la journée.

Il pleut non-stop depuis plusieurs jours. Non-stop ! On a juste eu le droit à une éclaircie de quelques minutes, avec arc en ciel (si si, il y a un arc en ciel quelque part sur la photo de piètre qualité...).

Lundi j'ai fait une lessive à la laverie pour la première fois. Toute une expédition, et un temps fou à comprendre comment ça fonctionne. Dans mes souvenirs, à Paris, c'était plus simple. J'aurais aimé en profiter pour lire, mais j'ai trop de truc dans la tête en ce moment. Ça reste un de mes objectifs pour la période où je serais moins préoccupée : lire pendant que mon linge se lave.

J'ai bientôt fini le ménage du studio... Petit bout par petit bout, je vais en venir à bout. Plus les jours passent plus j'ai envie que ma mère ramène encore plus de choses de Paris. En plus du lit et de ma vaisselle, j'aurais bien aimé récupérer une de mes tables basses pour ne plus manger sur une chaise pliante comme table. Et puis si on pouvait glisser la télé dans le matelas. Et puis mes vêtements de mi-saison. Et puis... J'ai peur de devoir faire un choix parce que tout ne rentrera sûrement pas dans sa voiture !

03/02/2017

Rose pâle mais rose quand même !



- L'appartement est très mal isolé du bruit : j'entends les voisins du dessus papoter pendant leur dîner, j'entends l'évacuation des chasses d'eau, de tous ceux qui habitent au dessus de moi, passer dans les canalisations de ma salle d'eau (un peu comme une mini avalanche) et la journée on entend le trafic sur la rocade qui passe juste en dessous (la rocade = le périph' toulousain). Je découvre ce que c'est de vivre sur du carrelage, ça donne froid aux pieds et je retrouve l'habitude de dormir avec le bruit d'un frigo dans la même pièce que le lit.

- J'ai pris l'habitude en rentrant du centre-ville de longer la Garonne puis monter dans les hauteurs pour rejoindre les endroits où j'ai habité jusqu'à présent. Je dois changer cette habitude car même s'il y a bien une route qui part de la Garonne pour chez moi, la pente est tellement raide que ma voiture ne la monte pas (l'automatique, j'adore...). Ça fait un sacré détour, mais au moins je ne cale pas en pleine montée, bloquant au passage ceux qui prennent cette route à toute vitesse sans problème...

- Je suis dans une résidence éloignée de tout : bureau de tabac, supermarché, laverie, boulangerie... Le seul truc chouette à côté : le plus beau point de vue sur Toulouse, mais c'est pas d'une très grand utilité au quotidien !

- C'est fou ce qu'on oublie vite tous les petits trucs nécessaires quand on emménage : les produits de ménage, des abats-jour, un rideau, une lampe de chevet et puis une table. Ou alors un ficus pour mettre dans un coin, ou un petit cactus pour mettre ma petite touche. Et une chaise longue pour dehors ? Oh et puis un grand tapis, et puis un paillasson ? Et l'adhésif miroir sans tain pour la porte vitrée (oui ça existe !) ?
Tout ces potentiels investissements qui tombent pile au moment où : il faut payer l'ouverture d'un compte pour recevoir une box internet, prévoir dans le budget une part pour la laverie (6€ la lessive ? sérieusement ?), prendre en compte qu'habiter dans une côte c'est dépenser au moins 2 fois plus d'essence au mois, tout ça en espérant que la première facture d'électricité sera raisonnable.
Pour l'instant j'attends impatiemment que ma mère vienne, déjà pour la voir évidemment, et puis pour récupérer des affaires qui vont un peu remplir ce studio et me permettre d'économiser sur certaines choses citées ci dessus dont je vais me passer d'ici là. Le studio ressemble à un squat de sdf pour l'instant, je sais de quoi je parle, mais ce n'est que pour une dizaine de jours.

- La voisine est une psychopathe. L'ancien locataire n'était pas là la journée, il n'a donc eu qu'un vague aperçu du spécimen. Vulgaire, elle déambule dans l'allée en pyjama à la recherche de ses chats. Et puis elle fume, beaucoup. Elle parle fort, sans articuler. Et puis elle a franchi les limites de mon espace vitale : premier jour, 13h, elle passe devant chez moi, me regarde bosser à travers ma porte vitrée, rentre dans mon "jardin", écrase son mégot dans MON cendrier qui est collé contre la vitre à l'extérieur et frappe à la porte. "T'as pas un timbre ?" dit-elle en jetant un coup d’œil à l'intérieur au cas où elle n'avait pas déjà tout vu de l'extérieur. J'ai dû lui faire répéter plusieurs fois avant de comprendre le mot "timbre", j'ai dit que j'avais pas, désolée, au revoir. Dix minutes plus tard, un joint à la bouche, elle revient, frappe à nouveau à la porte et me demande tout en me soufflant sa bouffée de joint à la figure : "Excuse moi de te déranger, tu peux me prêter ton portable, j'ai pu de forfait". "Non, j'ai pas de portable.""Ah bon... je te dérange ?" "Oui, en fait je travaille de chez moi, faut pas me déranger comme ça tout le temps" Je la fait dégager de là avec un sourire. Elle a eu l'air de comprendre, mais pas sûre qu'elle s'en souvienne encore demain. J'ai pas envie de me barricader parce que les autres voisins ont l'air cool, et qu'on ne sait jamais, ça peut servir de ne pas me désolidariser, par contre celle-là, je ne lui ouvre plus jamais la porte, tant pis si c'est pour un motif grave.

Maintenant que tout le négatif de la situation est posé ici, il faut savoir que ça ne fait pas le poids contre :

- la liberté, le soulagement, la joie que ça m'apporte de vivre seule chez moi : il y a toujours de l'eau chaude, je mange ce que je veux, quand je veux, sans avoir peur de quoi que ce soit, je ne culpabilise pas de ne pas sortir, etc... Cette liste est sans fin, mais je garde le meilleur pour maintenant : seule, je retrouve une furieuse envie d'avancer dans mes projets, plus rien ne me ralentit !

- Alors qu'en attendant ma box internet (qui arrive le 13) je me servais tant bien que mal sur le wifi des autres (n'étant pas prioritaire, j'avais quelques minutes de connexion optimale par jour), je viens de découvrir que mon téléphone est un relai internet !!! Je suis donc connectée avec un débit maximal par le relais de la 3G de mon téléphone !!! Halleluyah !
(est ce que tous les smartphones ont cette capacité ?)

- La vue !!!! Nan mais c'est complètement dingue ! Que ce soit du chemin qui mène à mon bâtiment, ou de la route qui mène à ce chemin, on a une vue incroyable sur la ville ! De jour, les bâtiments roses à perte de vue, le ciel bleu (et quelques nuages, on ne va pas se mentir) par dessus, c'est pour ça que je suis venue. Et la nuit, toute la ville illuminée, c'est magnifique mais malheureusement ça ne donne rien en photo. Il vaut y être pour le voir...

01/02/2017

Nouveau studio : liberté et tchao cono !



Hier soir l'état des lieux d'entrée du studio a été une vaste blague, je n'ai jamais vu autant de négligence, à commencer par le proprio qui nous donne rdv à 18h15, mais qui, lorsque je l'appelle au bout de 10 min d'attente devant le studio, me dit qu'il part (de chez lui). Le précédent locataire a eu 15 min de retard. J'ai profité qu'on soit que tous les deux pour lui poser quelques questions. Il m'a donné le nom de son fournisseur d'électricité, chez qui j'ai pris un contrat "relais" (enfin j'espère que je n'aurais pas de coupure...) et il m'a dévoilé l'unique défaut du studio : la voisine de gauche fume, beaucoup, à l'intérieur et l'odeur de chez elle passe à travers le placard du compteur électrique. J'ai donc un placard qui sent le tabac froid, odeur qui ne me gêne pas trop surtout quand ça vient de moi, mais j'ai du mal à imaginer l'effet que ça me fera lorsque je ne fumerai plus (résolution 2017...). Le locataire en a profité pour me raconter la seule fois où il a eu affaire à la voisine : elle est venue frapper un soir chez lui, en sous-vêtements, pour lui demander un truc (je ne sais plus, du sel ?). Ça donne une idée du personnage... 

Le proprio a battu un record avec 30 min de retard. Normal. Mais comme rien n'a l'air sérieux ici, ni l'immobilier, ni les engagements, alors j'ai plus ou moins laissé couler parce que ça a certains avantages. Une fois les deux partis, les clés en mains, j'ai déchargé quelques sacs que j'avais mis dans la voiture mais rien de très significatif.
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Ce matin, je ne me suis pas levée super enthousiaste. J'étais stressée à l'idée de faire un déménagement complètement toute seule, et tiraillée entre le soulagement d'être débarrassée de mon coloc et angoissée à l'idée de devoir vivre seule pour la première fois dans cette ville, que je n'appelle pas encore ma ville. Une heure plus tard et un thé dans le ventre, je me bouge :

11h premier chargement de la voiture (cartons et sacs). Dans les escaliers, l'odeur de chien mouillé mélangé à celles du Vicks et de joint me fait sourire pour la première fois : ça ne va pas me manquer ! Bizarrement, décharger la voiture est plus simple que de la charger. En plus, il fait 15°c, le soleil tape, je ne suis pas encombrée par un éventuel manteau. Je rencontre la fameuse voisine dont on parlait plus haut : je m'attendais à une jeune droguée, mais c'est plutôt une femme qui a la cinquantaine et qui fume effectivement comme un pompier.

12h deuxième chargement avec les objets plus volumineux (fauteuil, radiateur...), je croise les doigts pour que tout rentre dans ma mini-voiture afin d'éviter un troisième aller-retour. Lorsque c'est fait, j'attaque le ménage de la chambre, je refais un tour de tout l'appartement, et je finis par rendre les clés au coloc, qui depuis le début de la matinée fait semblant de bosser en me regardant porter mes cartons. Quelques politesses hypocrites de son côté, l'urgence de se casser du mien.

13h30 je quitte la résidence soulagée. J'ai aimé y vivre, j'ai aimé ma chambre, mais la vie à deux a été pesante et je suis contente de passer à autre chose. Deuxième déchargement, montage du fauteuil, et je m'assois au milieu de mes affaires en vrac, pour organiser la suite de la journée.

14h30 nettoyage du frigo, test de température, tout est ok. Nettoyage de l'armoire, habits cintrés, reste les piles.

15h30 je récupère un matelas et un oreiller chez tonton. Pas lourd et ça rentre dans la voiture. Parfait. J'enchaîne en faisant un plein d'essence et un gros ravitaillement de nourriture vu que je me suis débrouillée pour n'avoir aucune réserve à déménager.

17h00 Premier repas de la journée, premier repas au studio, premier repas chez moi. Je savoure.

18h30 installation du lit ! Je ne sais pas où le placer et j'hésite à coller le matelas contre les murs tant il y a de prises électriques dans la pièce principale. 12 prises électriques, dont 4 basses, le compte est fou mais le compte est bon. J'hésite parce qu'on ne sait jamais, le matelas à même le carrelage, les prises à hauteur de matelas,  je suis sûre qu'il y a moyen de s'électrocuter si je bouge la main pendant que je dors...

19h00 Je trouve un moyen de me connecter au FreeWifi grâce aux identifiants d'un généreux inconnu (il y en a des listes entières sur les forums), et ça fonctionne vraiment très bien.

Ce soir a lieu le dernier cours de danse avant les vacances scolaires. J'ai déjà mal au dos, je suis épuisée, et même si c'est un des trucs qui me font le plus de bien ici, je ne vais pas y aller. Une tisane et au lit ! Au programme de demain : ménage du reste de l'appartement, déballage de mes affaires, et préparation d'un cours avec un élève particulier (et "particulier", j'en reparlerai).


vue sur Toulouse, de ma résidence !

26/01/2017

ça bouge, ça remue, ça bouscule



Cette semaine je réalise que ce blog est comme un thermomètre de mon état. Si je maîtrise ce qui se passe dans ma vie, alors j'écris et ça me permet, en plus de le partager, de ranger mes idées et de prendre du recul. Et quand j'écris pas, c'est que ça va pas : soit je suis perdue, soit je ne maîtrise pas, soit je ne sais pas quoi dire ou comment le dire, ou tout ça a la fois. C'est l'état dans lequel je suis depuis le nouvel an. Je m'oblige quand même à écrire pour garder une trace et je fais le point :

- habitation : le proprio de mon futur studio me snobe totalement comme si j'étais une ado et règle l'affaire avec ma mère qui se porte garante. Je sais que je ne mérite pas mieux vu ma situation, mais c'est hyper vexant. Je prends sur moi...
La coloc c'est de pire en pire, je me sens un peu plus indésirable chaque jour. Le matin j'attends qu'il parte pour sortir de ma chambre et le soir il va se coucher dès qu'il rentre. Il a abandonné l'idée de faire le ménage et sa vaisselle. Je ne fais plus rien non plus hors de ma chambre.
J'ai fait un grand tri dans mes affaires pour réduire au minimum ce que je vais devoir déménager.

- météo/santé : (ça va de paire...) Ces derniers jours il fait vraiment froid, même si on n'a pas vu plus de 3 flocons de neige, ça ne plaisante pas niveau température. Les seuls endroits où je n'ai pas froid sont ma chambre et ma voiture (au bout de 15min). Hier soir, j'ai carrément senti que mon système nerveux déconnait au niveau des mains. Première fois que ça m'arrive, c'est un peu flippant. Rajoutons à ça que je mange pas assez parce que je me débrouille mal ici. Impatiente d'être chez moi, je sais déjà que tout reviendra dans l'ordre.

- boulot : le rdv avec pole emploi a été plus que décevant : la conseillère me conseille de surtout rien changer, rien essayer, voir même de refaire de l'optique tant qu'on y est. Elle a quand même accepté que je fasse un bilan de compétence avec une entreprise extérieure. Alors que je m'attendais au même discours, j'ai eu la surprise de me retrouver face à quelqu'un d'hyper au courant de ce qui se fait, de ce qui est possible mais surtout hyper enthousiaste à chacune des idées que j'amenais. Je vais être suivie pendant 2 mois, avec des rdvs réguliers et des démarches à faire jusqu'à arriver à ce que je veux. La seule condition est de ne pas trouver de travail en même temps. Ce qui est surprenant au départ mais compréhensible finalement dans une dynamique de reconversion.

Je commence à vraiment me sentir seule, même si je croise plein de monde. Pourtant je ne suis pas plus seule qu'à Paris, mais c'est différent. D'ailleurs, c'est bien la seule appréhension que j'ai à l'idée d'habiter seule : jusqu'à maintenant à Toulouse, j'ai toujours habité avec quelqu'un. Que ce soit mon oncle ou un inconnu désagréable, ils représentent des présences rassurantes, constantes, et mine de rien c'est déjà beaucoup.
La recherche d'un amoureux commence... hahaha !