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11/06/2017

Se laisser former







Travailler a une toute autre saveur, je ne sais pas si c'est l'âge ou ma situation financière ou l'idée d'un avenir que je dois construire ici (que je ne me voyais pas construire lorsque j'étais à Paris), mais j'ai hâte d'être à ce poste, d'avoir ce statut et j'envisage déjà sur plusieurs mois mes projets : de la gestion de mon argent, au déménagement à l'automne en passant par l'organisation de mes week-end qui feront office de vacances.

Deux semaines à Limoges avant de prendre mon poste. Le choix de la ville n'aurait presque pas pu être pire. Je me suis permise de m'en plaindre pendant 24h, mais pas plus tellement je suis contente et impatiente de voir ce que l'avenir me réserve.

Le passage de chômeuse à travailleuse, d'assise à debout, d'un rythme naturel à 40h... ça a été difficile à tenir entre le stress, la fatigue et les courbatures. Mais comme prévu, tout ça s'évanouit au bout de 2 jours, et fait place à la curiosité, l'expérience, l'écoute et aussi l'appréciation de mes compétences et mes lacunes. Je prends beaucoup sur moi, patience et tolérance, mantra que je me répète au moins dix par jour.

On m'a logée dans un hôtel appartement, au bord de la Vienne, 3 fois plus grand que chez moi. Quotidiennement j'ai pris l'habitude de me servir de la baignoire tellement ça m'avait manqué, de me passer d'internet, de manger chez Courtepaille vu que je "n'avais pas le choix" (d'ailleurs ça n'avait pas le même goût...). A force et grâce aux quelques rayons de soleil qui ont percé en fin de semaine, j'ai trouvé la ville "presque pas moche".

Et puis samedi midi, je rentre à Toulouse. Dès la première brique rouge croisée en arrivant, je réalise que non, Limoges c'est moche. Et je me sens à nouveau chez moi, sous le cagnard.
J'ai découvert mon magasin, mon équipe de vendeuses, qu'il y a une Gay Pride annuelle ici et que mon appart reste d'une fraîcheur exceptionnelle lorsque la porte ne s'est pas ouverte depuis plusieurs jours.

Je dois repartir pour la deuxième semaine demain mais je n'en ai pas du tout, du tout, du tout envie !



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