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03/08/2017

C'est le pompon sur la Garonne !





Il fait chaud, pile comme j'aime. Tout le monde se plaint de la canicule, je me contente d'apprécier !
Les petits sautent à pieds joints dans les fontaines du centre ville, on est tous à la recherche de petites bouteilles d'eau fraîche et des passants entrent dans le magasin juste pour se mettre devant notre ventilateur...
J'ai réalisé il y a plusieurs semaines, qu'il y a une piscine dans ma résidence, mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'en profiter encore.
A force d'être au contact des toulousains, je commence à prendre l'accent sur certains mots, comme le fameux "impeccable" placé à tout bout de champs dans les conversations, mais aussi certaines expressions qui me viennent à la bouche sans l'avoir prémédité (le fameux "pompon sur la Garonne" m'a surprise la première fois que je me suis entendue le dire).

Lundi, maman est venue me voir du Lot. Une super matinée, un super restau, un super moment plein d'optimisme (qui n'a pas duré longtemps, mais ça a fait du bien quand même), je ne m'y attendais pas.
J'ai enfin fait changer mes pneus, mais j'ai appris par la même occasion que j'ai complètement bousillé mes amortisseurs à l'Ile de Ré, sur un dos d'âne déjà creusé par le ventre des voitures qui ont subis le même sort avant la mienne. Le budget qu'englouti ma voiture commence à me rendre dingue...

A peine j'ai repris le boulot mardi, que c'était le burnout. J'ai tout donné, bien trop, et je réalise qu'à force de vouloir bien faire, de mettre toutes les chances de mon côté pour valider ma période d'essai, je suis en train d'épuiser mes forces, d’abîmer mon corps et de laisser mon moral en pâtir.
Il a fallu que je craque pour m'en rendre compte, et les signaux d'alertes envoyés par mes proches (ma vendeuse, mon père, mes collègues de pétanque) m'ont fait réalisé que je suis mon propre bourreau sur ce coup là. Dès le lendemain, j'ai repris ma place, ni plus ni moins. Et ça m'a fait du bien.

Alors que j'entame mes recherches d'appart, j'ai fait une première visite ce matin. Un T1 bis plein de potentiel mais qui mérite un rafraîchissement. D'abord emballé, j'ai calmé mes ardeurs au fur et à mesure de la journée en listant tous les points négatifs et les contraintes financières du moment (si mon argent part dans ma voiture, il ne peut pas en même temps partir dans un déménagement).
Mais c'était sans compter sur le signe que m'a envoyé le cosmos : 
ma chère voisine est revenue à la charge en début de soirée, en sous vêtements, frapper à ma porte et coller sa tête à ma fenêtre pour voir à l'intérieur. Canicule oblige j'étais moi même très peu habillée (mais à l'intérieur de chez moi, nuance). Énervée qu'on me vole mon intimité de cette manière, j'ai ouvert la porte pour lui mettre un coup de pression un peu plus haut que d'habitude.

- Je vais appeler les flics, ça commence à bien faire !
- Les flics ? Mais je viens juste te demander une clope...
- Je m'en fous, faut me foutre la paix une fois pour toute maintenant !
- Non mais t'es une vraie pute ! T'es chez moi ici, j'étais là avant toi, tu me dois le respect ! Tu vas prendre du plomb dans la gueule je te le dis !

Pas eu le temps de refermer la porte qu'elle m'a craché dessus, en plein visage. Avant que cette folle aille plus loin, je me suis enfermée, nettoyé le visage en tremblant, et pris sur moi parce qu'on sait jamais de quoi un fou est capable.
Je l'ai entendu gueuler en boucle ces dernières phrases, le voisin qui est sorti de chez lui pour comprendre ce qu'il se passait, et comme j'ai senti qu'il allait venir me voir, je me suis habillée en vitesse. Banco, le mec frappe à ma porte, je flippe à moitié qu'il prenne sa défense, mais je prends le risque de lui ouvrir parce que je le reconnais et qu'on a toujours eu des rapports cordiaux quand on se croise. Il me demande si ça va, qu'il faut pas que je m'inquiète, que la voisine est un peu timbrée mais qu'elle a fait ça a chacun des voisins à leurs arrivées. Je dis que ça fait plusieurs mois maintenant, que j'aimerais être tranquille. Il me répond qu'il va la calmer. Et c'est ce qu'il fait, pendant un bon quart d'heure je les entends discuter dehors... Mais ça ne change rien, elle reviendra, elle se vengera peut-être, elle fera peut être pire, et il y a une petite voix dans ma tête qui me dit "casse toi le plus vite possible !!!"

Si j'y arrive, je prends l'appart de la visite.

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