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25/11/2016

Fourre tout

Vive le vent d'hiver

Fin novembre, il commence à peine à faire froid. Ces derniers jours j'ai découvert le vent d'autan, un vent qui nous a fait vivre un enfer toute une journée en continu, allant jusqu'à 40km/h. Pour avoir de quoi comparer, le vent en région parisienne souffle au plus fort à 15km/h. Toutes les feuilles des arbres sont tombées d'un coup, le linge qui séchait dehors s'est envolé et je n'ai pas osé sortir en voiture de la journée.
Il y a une chose étonnante/différente avec la météo ici, c'est qu'on ne peut pas se baser sur le temps du jour pour prévoir celui du lendemain. Chaque jour est une surprise, on passe en une nuit de 12°c maxi à 18°c maxi, de pluie à ciel bleu, de rafale de vent à calme plat. Alors que dans mes souvenirs, lorsqu'il pleut à Paris c'est pour quelques jours. Ici pas le temps de s'habituer et de s'équiper qu'on à presque l'impression de changer de saison.



Expérimentations alimentaires

Alors que je suis toujours aussi restreinte alimentairement, le coloc s'amuse, dépasse les limites, s'en fout de tout. 
Il considère que l'air frais sur la terrasse (12°c donc en moyenne) a un effet frigo. C'est pourtant connu que la plupart des aliments doivent être conservés à moins de 4°C, mais non, il laisse des trucs périssables à l'air libre. Dans le même genre, il est capable de manger mes restes du midi le soir, alors que c'est resté à l'air libre (viande comprise). J'ai eu également le droit à sa crise d'hypocondrie en attendant de voir si les fruits du cactus qu'il a ramassés au bord de la route étaient bien des figues de barbarie.
Et puis il ramène des trucs de ses boulots de traiteur. Parfois c'est cool (on a une collection de bouteille de coca qui va nous permettre d'inviter tout Toulouse sans souci) mais parfois c'est hasardeux. Par exemple il a déjà ramené une barquette pour 4 personnes, remplie de viande de cerf cuisinée. L'odeur du plat m'a donné envie de vomir, comme toutes les viandes de gibier, mais en plus j'ai eu la bonne surprise de devoir passer la journée du lendemain avec la barquette trônant à l'air libre sur le plan de travail de la cuisine...
Et puis il y a quelques jours il a ramené un gâteau de pâtissier à la crème et la framboise. Il est resté 48h sur la table de la terrasse, sans protection, pour finalement être refourgué au voisin (après avoir enlevé les feuilles mortes qui étaient tombées dessus...).
Pour finir, alors qu'il m'a raconté que sa première expérience avait été foireuse (limite dangereuse pour la santé), il a décidé de retenter l'expérience de boire de l'eau distillée (pure, comme filtrée mais sans les minéraux). Pour moi c'était un élément qu'on retrouve en expérience de chimie seulement, mais non, il parait que ça se boit, en très petite quantité (pour faire le malin je dirais). D'après mes recherches c'est hyper risqué parce que l'eau distillée est tellement différente de l'eau que contient le corps que ça peut provoquer des explosions de cellule (ou un truc dans le genre). Bref j'attends de le voir exploser.



Et  moi et moi et moi.

Depuis une semaine je considère que je suis vraiment installée : la vie en colocation roule sans accroc et je peux enfin faire ma vie sans réfléchir aux meubles et à l'appartement en général.
Les jours se ressemblent : je lis beaucoup, j'écris un peu, et je me divertis énormément. Beaucoup de films, un ciné (La folle histoire de Max et Léon, vraiment drôle), une pièce de théâtre (la nouvelle pièce jouée par Marco, bien moins drôle) et autres sorties sympathiques. Pour l'instant j'ai un seul élève en soutien scolaire, qui habite à 35 minutes en voiture de l'appart. Ça me fait visiter la campagne, mais j'avoue que j'espère qu'il y en aura bientôt plus qu'un, parce que c'est à peine rentable.
Alors que je me posais la question de l'intérêt d'un quotidien aussi cool et sans réelle projection dans l'avenir, ma psy m'a assurée que je travaille en quelque sorte. Je le prends à double sens, je travaille en me cultivant, en prenant le temps de créer, et je travaille aussi beaucoup sur moi, en partant du vide, je façonne ma vie comme je la sens, je découvre ce que je veux faire petit à petit.
La dernière fois que j'ai eu mon père au téléphone, il m'a dit que notre vallée est pour lui le plus bel endroit (au monde ? en France ?) et que c'est pour ça qu'il y vit. J'aime beaucoup notre vallée aussi, pour d'autres raisons évidentes. Mais lorsqu'il je l'ai entendu le dire, je me suis dit que je vis maintenant dans l'endroit que je trouve le plus beau (en France !). Ça a comme confirmé (pour une énième fois) mon choix. Il m'arrive encore d'être euphorique en regardant Toulouse illuminée le soir, lorsque je descends vers la Garonne en rentrant de la danse. 

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