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06/01/2017

16 jours… euh non, 17 jours à Paris !

Mardi 20 décembre, le coloc me plante alors qu'il s'était à moitié engagé à m'emmener à la gare Matabiau. Pour la première fois je teste un Uber qui me coûte 21€ (ça me paraît abusé vu le temps de trajet, mais pas le choix). Je prends le train tranquille, contente, en forme.

Le soir je retrouve ma famille, ma région, notre maison, les paysages qui m'ont vu grandir, mon lit. Je me sens bien. La première semaine n'a été qu'une suite de petits bonheurs : le tricot devant la cheminée, les parties de Boggle, les discussions en famille, les thés avec ma mère. J'ai pris un verre avec une amie marocaine dans Paris. En retard à cause des bouchons, je l'ai invitée. Mauvaise idée parce que j'avais oublié le prix des verres à Paris...
Et puis j'ai vu une autre amie dans notre bar fétiche. J'ai senti les larmes monter lorsque la femme du mec qui tient le bar m'a reconnue alors que je voulais m'acheter des clopes. Autant les serveurs me connaissent bien au fur et à mesure des années, autant je n'ai jamais parlé avec cette femme. Et elle me regarde, me dit « Oh ça fait longtemps ! Tu es revenue pour voir la famille ? » Étonnant qu'elle devine que je suis partie de la région alors que cela ne fait que 4 mois. « C'est chouette cette période, on revoit tous les jeunes qu'on a vu aller au lycée et qui reviennent ici pour passer les fêtes en famille. » 
Dans le genre « émotions » il y a aussi eu un steak, un pavé de saumon, et puis une baguette qui a vraiment le goût de baguette. J'ai pu me peser, ce qui n'était pas arrivé depuis fin septembre, et alors que je pensais être encore en sous-poids, j'ai eu la bonne surprise d'avoir rattrapé l'écart et même l'avoir dépassé. 

Bref, début du séjour parfait, soirée de noël à 5, efficace comme on les aime. Bien que le repas ait été un moment difficile pour moi... Ça a été le début des ennuis pour le reste de mon séjour : physiquement j'ai enchaîné les petits trucs qui déconnent : maux en tous genre jusqu'à même un début de sciatique, et le cerveau qui perd pied : petites angoisses, petites paniques, besoin de cloper plus que de raison. Je sens que je gère quand même bien mieux ces désagréments par rapport aux années précédentes, mais j'ai été surprise de retrouver ces sensations que je n'avais pas eu depuis plusieurs mois. 
Je ne sais pas si c'est Paris, si c'est la météo (j'ai eu froid vraiment, un peu tous les jours) et mon retour à Toulouse nous donnera peut être la solution. En attendant, il est clair que mon séjour était trop long. Et aussi que j'avais attendu trop longtemps pour revenir. Alors je vais essayer de revenir plus souvent mais qu'un week-end. Ça ne sera pas le même prix, c'est sûr, mais ça aura, je l'espère, moins d'effet négatifs.

Hier j'ai loupé mon train de retour, comme ma mère l'avait prédit. Je me suis réveillée tellement mal dans ma peau et sans avoir vraiment l'envie de partir. Ce matin, après une petite nuit chez mon père, je me suis réveillée dans le même état et comme si ça ne me suffisait pas d'avoir payé un deuxième billet de train et de m'être levée à 5h40, j'ai failli loupé mon train à nouveau ! Ça me fait sourire là, vu que je suis assise tranquille dans le train en direction de Bordeaux, mais sur le chemin pour rejoindre la gare Montparnasse, avec mon sac qui pèse 3 tonnes, et les feux verts qui durent des plombes, je me maudissais. Est ce qu'au fond, inconsciemment, je n'ai pas envie de retourner à Toulouse ? Ou est ce que je suis devenue tellement tranquille sur les horaires à Toulouse que je ne suis plus capable d'être à l'heure quand je suis à Paris ? 
 Mes proches n'ont pas eu l'air de me trouver changée. Et d'ailleurs le seul truc que j'ai remarqué de différent chez moi c'est que je fais la bise à l'envers : joue droite puis gauche. C'est anodin, mais c'est une petite preuve que j'ai réussi à m'adapter au point que certaines particularités toulousaines deviennent des réflexes.

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