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15/01/2017

Evidence

Lundi dernier, le coloc commençait son nouveau boulot de prof dans un collège. Tellement stressé par son premier jour qu'il n'a pas dormi de la nuit. Alors qu'une personne normale serait restée au lit à compter les moutons, bouquiner, ou au pire se relever pour manger un bout ou boire une tisane, lui a décidé que 2h du matin était la bonne heure pour sortir faire un footing, et puis 4h du matin, la bonne heure pour faire du rangement dans son armoire collée au mur de ma chambre, quand au nombre d'aller-retour aux toilettes, je n'en parle pas.
Ce jour là, j'avais mon rdv tôt le matin au pôle emploi. Mais mon réveil répété n'a pas suffit à me sortir du lit tant j'avais peu dormi. Avec un peu moins d'une heure de retard, j'ai eu la surprise de n'être ni "punie", ni "grondée" (d'expérience, à Paris j'aurais eu un avertissement, une menace de radiation et une leçon d'éducation). Au contraire, mon excuse toute inventée est passée crème, et on m'a proposé un rdv pour la semaine suivante.

Toute la journée, j'ai ressassé cet événement, j'en voulais au coloc, je m'en voulais, j'en voulais à mon réveil. Et le constat était simple : si je reste dans cette colocation, je n'arriverai jamais à avoir un boulot pour lequel je dois me lever régulièrement le matin. Bien motivée à changer, j'ai commencé à regarder les annonces de location pour vivre seule, quitte à payer 200€ de plus de loyer. Une fois les annonces qui demandent un cdi, des garanties dans tous les sens, et qui aguichent avec un 370€ toutes charges comprises alors que dans l'annonce on comprend qu'il faut rajouter 70€ de charges, j'ai fait une petite sélection de 5 annonces qui me plaisaient. Et profitant de l'absence du coloc, je passe les coups de fils aux propriétaires, sur la terrasse.

En revenant dans le salon, je me rends compte que le coloc est rentré du boulot. Je me demande s'il a entendu ma dernière conversation, s'il a compris que je veux partir. Je ne le saurais jamais.
Après une heure de silence mortel entre nous, il demande s'il peut me parler. "J'aimerais que tu partes, humainement ça ne me convient pas, je te laisse le temps de trouver, je ne te mets pas à la porte, mais j'espère honnêtement que tu vas faire ce qu'il faut pour ne plus être là au plus tôt."
Fallait s'y attendre, et pourtant ce "humainement" ne passe pas. C'est lui qui est insupportable humainement, et c'est ce qu'il me reproche. En théorie ça ne changeait rien à mes plans, mais sa façon de le dire m'a déstabilisée pendant plusieurs jours, le temps de réaliser qu'il n'est personne pour moi, et que par extension je n'en ai donc rien à foutre de ce qu'il peut penser de moi.

Depuis je passe donc toutes mes journées à surveiller les annonces, passer des coups de fils, et bizarrement j'ai peu de réponse. J'ai seulement visité un appartement pour une colocation hier. Un homme très gentil, un appart très propre et fonctionnel, mais la présence d'un chien. Dégueulasse le chien, pas le genre mignon. Et évidemment ce n'était pas mentionné dans l'annonce. Ça a finit de me convaincre que la colocation c'est vraiment plus possible pour moi.

Je suis quand même sur 2 pistes qui me plaisent bien : une sous location pour 4 mois dans le plus beau des quartiers de Toulouse, et une location dans un quartier bien côté, à deux rues de chez un ami de mon père. Ce dernier studio serait dispo dans pile un mois, mais le contact me semble être bien passé avec le propriétaire (avec qui j'ai passé 30 minutes à papoter de tout et de rien, étonnant personnage).

Le sujet a pris un certain temps à se laisser écrire ici. Parce que lorsque j'écris ici, les idées se rangent en même temps dans ma tête, et j'avais peur que la solution évidente de rentrer à Paris, à peine revenue, ne me saute au visage. Mais ça va, je suis plutôt sûre de moi maintenant. A suivre !

2 commentaires:

  1. J'espère que tu trouveras vite. Tu as raison, c'est plutôt ton coloc' qui à l'air assez con... C'est peut-être un peu fort de dire ça mais il n'a pas l'air fait pour la colocation tellement il se croit seul chez vous. Bon courage pour tes recherches !! (emploi et appart).

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    1. il n'y a tellement jamais de commentaire ici, que j'avais loupé le tien ! Merci pour tes gentils mots, et comme t'as dû le constater, j'ai trouvé le studio pour vivre seule et tranquille :)
      j'espère que tu vas bien, gros bisou

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