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03/02/2017

Rose pâle mais rose quand même !



- L'appartement est très mal isolé du bruit : j'entends les voisins du dessus papoter pendant leur dîner, j'entends l'évacuation des chasses d'eau, de tous ceux qui habitent au dessus de moi, passer dans les canalisations de ma salle d'eau (un peu comme une mini avalanche) et la journée on entend le trafic sur la rocade qui passe juste en dessous (la rocade = le périph' toulousain). Je découvre ce que c'est de vivre sur du carrelage, ça donne froid aux pieds et je retrouve l'habitude de dormir avec le bruit d'un frigo dans la même pièce que le lit.

- J'ai pris l'habitude en rentrant du centre-ville de longer la Garonne puis monter dans les hauteurs pour rejoindre les endroits où j'ai habité jusqu'à présent. Je dois changer cette habitude car même s'il y a bien une route qui part de la Garonne pour chez moi, la pente est tellement raide que ma voiture ne la monte pas (l'automatique, j'adore...). Ça fait un sacré détour, mais au moins je ne cale pas en pleine montée, bloquant au passage ceux qui prennent cette route à toute vitesse sans problème...

- Je suis dans une résidence éloignée de tout : bureau de tabac, supermarché, laverie, boulangerie... Le seul truc chouette à côté : le plus beau point de vue sur Toulouse, mais c'est pas d'une très grand utilité au quotidien !

- C'est fou ce qu'on oublie vite tous les petits trucs nécessaires quand on emménage : les produits de ménage, des abats-jour, un rideau, une lampe de chevet et puis une table. Ou alors un ficus pour mettre dans un coin, ou un petit cactus pour mettre ma petite touche. Et une chaise longue pour dehors ? Oh et puis un grand tapis, et puis un paillasson ? Et l'adhésif miroir sans tain pour la porte vitrée (oui ça existe !) ?
Tout ces potentiels investissements qui tombent pile au moment où : il faut payer l'ouverture d'un compte pour recevoir une box internet, prévoir dans le budget une part pour la laverie (6€ la lessive ? sérieusement ?), prendre en compte qu'habiter dans une côte c'est dépenser au moins 2 fois plus d'essence au mois, tout ça en espérant que la première facture d'électricité sera raisonnable.
Pour l'instant j'attends impatiemment que ma mère vienne, déjà pour la voir évidemment, et puis pour récupérer des affaires qui vont un peu remplir ce studio et me permettre d'économiser sur certaines choses citées ci dessus dont je vais me passer d'ici là. Le studio ressemble à un squat de sdf pour l'instant, je sais de quoi je parle, mais ce n'est que pour une dizaine de jours.

- La voisine est une psychopathe. L'ancien locataire n'était pas là la journée, il n'a donc eu qu'un vague aperçu du spécimen. Vulgaire, elle déambule dans l'allée en pyjama à la recherche de ses chats. Et puis elle fume, beaucoup. Elle parle fort, sans articuler. Et puis elle a franchi les limites de mon espace vitale : premier jour, 13h, elle passe devant chez moi, me regarde bosser à travers ma porte vitrée, rentre dans mon "jardin", écrase son mégot dans MON cendrier qui est collé contre la vitre à l'extérieur et frappe à la porte. "T'as pas un timbre ?" dit-elle en jetant un coup d’œil à l'intérieur au cas où elle n'avait pas déjà tout vu de l'extérieur. J'ai dû lui faire répéter plusieurs fois avant de comprendre le mot "timbre", j'ai dit que j'avais pas, désolée, au revoir. Dix minutes plus tard, un joint à la bouche, elle revient, frappe à nouveau à la porte et me demande tout en me soufflant sa bouffée de joint à la figure : "Excuse moi de te déranger, tu peux me prêter ton portable, j'ai pu de forfait". "Non, j'ai pas de portable.""Ah bon... je te dérange ?" "Oui, en fait je travaille de chez moi, faut pas me déranger comme ça tout le temps" Je la fait dégager de là avec un sourire. Elle a eu l'air de comprendre, mais pas sûre qu'elle s'en souvienne encore demain. J'ai pas envie de me barricader parce que les autres voisins ont l'air cool, et qu'on ne sait jamais, ça peut servir de ne pas me désolidariser, par contre celle-là, je ne lui ouvre plus jamais la porte, tant pis si c'est pour un motif grave.

Maintenant que tout le négatif de la situation est posé ici, il faut savoir que ça ne fait pas le poids contre :

- la liberté, le soulagement, la joie que ça m'apporte de vivre seule chez moi : il y a toujours de l'eau chaude, je mange ce que je veux, quand je veux, sans avoir peur de quoi que ce soit, je ne culpabilise pas de ne pas sortir, etc... Cette liste est sans fin, mais je garde le meilleur pour maintenant : seule, je retrouve une furieuse envie d'avancer dans mes projets, plus rien ne me ralentit !

- Alors qu'en attendant ma box internet (qui arrive le 13) je me servais tant bien que mal sur le wifi des autres (n'étant pas prioritaire, j'avais quelques minutes de connexion optimale par jour), je viens de découvrir que mon téléphone est un relai internet !!! Je suis donc connectée avec un débit maximal par le relais de la 3G de mon téléphone !!! Halleluyah !
(est ce que tous les smartphones ont cette capacité ?)

- La vue !!!! Nan mais c'est complètement dingue ! Que ce soit du chemin qui mène à mon bâtiment, ou de la route qui mène à ce chemin, on a une vue incroyable sur la ville ! De jour, les bâtiments roses à perte de vue, le ciel bleu (et quelques nuages, on ne va pas se mentir) par dessus, c'est pour ça que je suis venue. Et la nuit, toute la ville illuminée, c'est magnifique mais malheureusement ça ne donne rien en photo. Il vaut y être pour le voir...

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